Si les commerces (cafés et restaurants, enseignes d’habillement et d’alimentation, entre autres) ont proliféré au centre de Chlef, les équipements publics de proximité, comme le centre culturel, le centre de santé, le marché couvert et les aires de jeux pour enfants font cruellement défaut. Le déficit est tel que pour l’approvisionnement en produits agricoles, par exemple, les consommateurs sont obligés de parcourir une longue distance, à pied ou en véhicule, pour pouvoir acheter les denrées nécessaires. Et pour cause, l’unique marché de proximité des fruits et légumes et des viandes est situé à la sortie ouest de la ville. De même, le marché couvert qui existait au centre-ville avant d’être détruit par le séisme de 1980 n’a pas été remplacé, à l’instar du centre culturel qui a formé toute une génération d’artistes et d’hommes de culture. Le besoin se fait également sentir de réhabiliter et réaménager l’espace vert à proximité du CFPA de Chlef. Un espace qui peut accueillir les familles et les citoyens en quête de lieux de repos et de détente en plein air. En outre, le centre-ville de Chlef reste dépourvu d’arrêts de bus aménagés et de toilettes publiques, ce qui ne fait qu’aggraver le problème d’environnement et de circulation des bus de transport collectif au chef-lieu de wilaya.
Paysage défiguré
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le cœur de la ville qui est censé faire peau neuve et arborer un nouveau visage n’a jamais fait l’objet d’une quelconque opération de ravalement des façades alors que celle-ci doit normalement avoir lieu une fois tous les dix ans avec le choix des couleurs sur arrêté de la municipalité locale. Il en est de même du non-respect des exigences de l’esthétique de la ville en matière de constructions ou d’extension du bâti dans ce carrefour régional. Ce sont là autant de points noirs parmi d’autres qui ternissent l’image de la capitale du Cheliff.