L’oued Cheliff a la particularité de traverser la ville de Chlef en longeant le centre-ville et les agglomérations périphériques nord, telles que Hai El Houria, Hai Bensouna et Chegga. L’effort colossal consenti par les pouvoirs publics pour sa dépollution rend plus nécessaire que jamais la relance du projet d’aménagement des berges de cette rivière, un rêve caressé depuis longtemps par les riverains et la population du chef-lieu de wilaya.
Et cela pour plusieurs raisons, dont l’intérêt manifesté par les pouvoirs publics vis-à-vis de ce cours d’eau à travers la réalisation d’une station d’épuration des eaux usées de la ville de Chlef et le lancement des travaux d’une deuxième unité d’épuration à Chettia, au nord de la capitale du Cheliff.
La première station, opérationnelle depuis 2006, draine tous les réseaux d’assainissement du chef-lieu de wilaya, tandis que celle mise en chantier récemment dans la commune voisine de Chettia prendra également en charge l’ensemble des réseaux d’assainissement collectifs de cette collectivité, ainsi que ceux de la localité limitrophe d’Ouled Fares, qui se déversent pour la plupart dans l’oued Cheliff.
C’est dire l’importance considérable de ces réalisations qui devraient, de l’avis de spécialistes, contribuer pour une large part à la préservation de l’environnement et l’éradication des rejets d’eaux usées dans l’oued en question, dans la perspective d’une restructuration urbaine des abords de l’oued Cheliff. Une intervention qui s’avère indispensable pour aménager et récupérer les berges dudit cours d’eau aux fins de leur transformation en espaces de loisirs, de divertissement, de commerces et même en parkings pour le stationnement des véhicules, sachant que le centre-ville étouffe sous le poids de la circulation et connaît une urbanisation accélérée.
De même, le projet d’aménagement de l’oued, prévu depuis longtemps, va permettre, selon les mêmes spécialistes, de lutter contre la prolifération des constructions illicites sur les deux rives de la rivière, tout en renforçant la protection des cités riveraines contre les crues. A ce propos, et même si le niveau des précipitations sur la région n’est plus ce qu’il était, le risque de débordement des eaux de l’oued Cheliff reste présent, compte tenu de la présence en amont de grands ouvrages hydrauliques et la régularisation du lit de l’oued Cheliff à Bir Saf Saf.
En clair, le projet d’aménagement de ce cours d’eau représente pour beaucoup une opération véritablement structurante pour ses retombées positives sur le plan socioéconomique et celui de son intégration au processus d’extension et de modernisation urbaine de la partie nord de la ville de Chlef.