Où en est la fameuse devise «Reconstruire une ville belle, moderne et sûre» qui devait guider en particulier l’orientation urbanistique de la ville au début des années 1980 et jusqu’à aujourd’hui, suite au violent tremblement de terre qui avait durement affecté la région ?
Une visite dans les rives sud et ouest de Chlef nous offre plutôt un paysage urbain défiguré et en net déclin sur le plan esthétique. En effet, aux constructions en brique rouge inachevées s’ajoutent de nouveaux habitats réalisés ici et là et qui sont venus se greffer aux anciennes cités d’habitation érigées après le séisme de 1980.
Le visage urbain ne cesse donc de s’enlaidir surtout avec la prolifération de dépotoirs de gravats et de terre le long des axes routiers, un phénomène en croissance qui risque de noircir encore le décor aux entrées principales de la capitale du Chelif. Plusieurs actions de nettoyage ont pourtant été organisées par les pouvoirs publics ces derniers temps, et des tonnes de gravats ont pu être collectées et acheminées vers des lieux adéquats.
Cependant, on se retrouve aujourd’hui dans la même situation qu’au début, car les déchargements anarchiques et illicites de gravats et autres matériaux le long des axes routiers, à l’abri des regards, continuent de plus belle. L’exemple de la voie reliant Haï Zitoune à l’hôpital central d’Ouled Mohamed en est la parfaite illustration, comme nous avons pu le constater hier encore. On a certes érigé des glissières métalliques sur une partie du trottoir, mais ce travail nécessite d’être étendu tout le long de l’accotement de la chaussée utilisé actuellement par les conducteurs de camions pour décharger les débris et restes de travaux de construction. Pour beaucoup, la solution définitive réside dans la construction d’un muret en pierres qui permettra non seulement de protéger la route en question (principal accès à l’hôpital), mais aussi de dissuader ces atteintes répétées à l’environnement urbain.