La Chine a publié, le 18 octobre, une croissance trimestrielle de 4,6 % pour le troisième trimestre 2024, son niveau le plus faible depuis un an et demi. Bien que ce chiffre ait dépassé les prévisions des experts (4,5 %), il est en deçà des 4,7 % enregistrés au deuxième trimestre. Ce ralentissement s'inscrit dans un contexte d'économie plombée par une crise persistante dans l'immobilier et une consommation atone, malgré de nombreux efforts des autorités pour stimuler l'activité.
Face à ce ralentissement, les autorités chinoises ont déployé plusieurs mesures pour tenter de redynamiser l'économie, notamment des baisses de taux d'intérêt et des assouplissements sur les prêts immobiliers. Les banques chinoises ont récemment annoncé une baisse des taux d'intérêt sur les dépôts en yuans, mais ces actions sont jugées insuffisantes par les analystes et les investisseurs, qui réclament des mesures plus ambitieuses, notamment pour favoriser la consommation intérieure.
Le secteur immobilier chinois, autrefois moteur de la croissance, reste en grande difficulté, avec des promoteurs surendettés, des constructions inachevées et une chute des prix, même dans les grandes villes. Bien que le gouvernement ait annoncé une augmentation des crédits destinés à relancer les chantiers immobiliers et à rénover des logements, ces initiatives ne suffisent pas à résoudre les problèmes structurels de ce secteur.
La faible consommation des ménages, due à l'insécurité de l'emploi et à l'incertitude économique, risque également de plonger le pays dans une spirale déflationniste. En septembre, l'inflation a été plus faible que prévu, avec une hausse de seulement 0,4 % de l'indice des prix à la consommation, ce qui témoigne de la faible demande intérieure.