Le vernissage de l’exposition collective d’automne cherchelloise s’est déroulé dans l’après-midi de samedi dernier à la bibliothèque communale de l’ex-Césarée.
Une poignée d’artistes peintres et militants, à savoir Bakhti Abderrahmane, Djamila Abbabssia, Naït Kaci Malika, Oussama Souilamas, Belhadj Khaled, Abdellaoui Mohamed et Sari Mahmoud sont venus achalander les murs de la cour au style mauresque de cet espace de l’ex-tribunal local, par des œuvres aux multiples couleurs. Chaque artiste peintre exprime et raconte ses sentiments à travers les magnifiques produits artistiques.
Le visiteur a droit aux différents styles, le semi-abstrait, le surréalisme, le portraitisme, le figuratif. Belhadj Khaled, un homme de grande culture, natif de Constantine et résident à Bou Ismaïl, évoque la militance, pour défendre le patrimoine matériel et immatériel national. «Je veux susciter l’intérêt de mes compatriotes sur la préservation du bâti et du vieux bâti, notamment tout ce qu’ils comportent comme valeur identitaire», indique Khaled Belhadj «Nos aînés avaient vécu en harmonie, dans la sérénité, la cohérence sociale, en voyant leurs architectures, qui hélas font l’objet ces derniers temps de démolition, de destruction, de disparition, pourtant, il s’agit de notre patrimoine», conclut-il.
Présent lors de l’exposition, l’écrivain Dr Sari Mohamed déclare : «J’ai une grande affinité avec les artistes peintres de ma ville, néanmoins, je suis venu pour soutenir mon frère Mahmoud qui expose pour la première fois ses œuvres. Maintenant pour devenir artiste peintre, je vous informe que je n’ai pas une bonne écriture, heureusement que l’ordinateur m’a sauvé, car un artiste peintre est quelqu’un qui se distingue par une merveilleuse écriture».
L’artiste peintre Hamri Abdelkrim et son complice Chanaâ Smail avaient tenus à être présents pour manifester leur solidarité avec leurs camarades. Ils ont décidé de revenir lors du prochain événement culturel avec de nouvelles œuvres inédites.
Le psychologue Abdellaoui Mohamed, venu de Meurad (Hadjout), a exposé ses œuvres, en expliquant l’impact du dessin dans la compréhension entre l’enfant et ses parents. L’artiste Naït Kaci Malika est venue d’Alger exposer pour la seconde fois dans la wilaya de Tipasa.
C’est une musicienne. Elle se produit avec aoud et mandole, en plus du maniement de son pinceau. «Mes œuvres exposées ici expriment trois thèmes, la femme algérienne et son attachement à la culture algérienne, aux traditions et à la préservation des patrimoines, la nuit et les réflexions sur l’avenir et l’espoir, et enfin sur ce que dégage la femme algérienne à travers ses habits, sa sérénité, son authenticité», explique l’artiste peintre, accompagnée par ses deux filles et son époux.
Des artistes peintres venus de différents horizons avaient répondu à l’appel de Bakhti Abderrahmane, pour faire valoir le rôle de la culture à Cherchell, une ville en déliquescence qui s’illustre ces dernières années en toute impunité par le bradage et la dilapidation des biens culturels de la cité antique. A signaler, enfin, que l’exposition fermera ses portes jeudi prochain.