Mira Moknache a décroché la médaille d’or, vendredi à Oran, en occupant la première place sur le podium au championnat national du powerlifting dans la catégorie (-63 kg).
Une victoire arrachée après 5 ans d’efforts et d’entraînements intensifs qui se sont déroulés, pour elle, dans un contexte de «harcèlements judiciaire qu’elle subit pour ses activités militantes» et du temps qu’elle consacre à ses étudiants en tant qu’enseignante à l’université de Béjaïa. «Malgré les difficultés de la vie et le terrassement qu’on puisse supporter, il faut toujours garder la foi en soi. Croire qu’on a des ailes... Et travailler sérieusement pour libérer l’énergie intérieure sans limite qui est en vous !», a-t-elle posté sur sa page facebook.
Son enthousiasme s’est répandu sur la toile, et partagé par tous ses amis et les Bougiotes en général. Cette joie est quelque peu contrariée par une énième présentation devant le tribunal de Sidi M’hamed, aujourd’hui pour signer son contrôle judiciaire. Ironie du sort ! Mira est une femme pleine d’énergie, on la rencontre sur tous les fronts de lutte, féminine, culturelles… Elle compte déjà à son actif une médaille de bronze qui la place à la 3e place lors de sa première participation, avec quatre autres athlètes féminins de son club qui elles aussi ont décroché des médailles. Mira a débuté sa carrière en amateur dans la discipline du judo, qu’elle a pratiqué 10 ans durant, avant de se reconvertir à l’athlétisme, puis à la musculation dont le lever du poids. C’est, d’ailleurs, pendant l’exercice de cette dernière discipline que son entraîneur Slimane B. lui proposa de participer à la compétition nationale du powerlifting. Après juste trois mois d’entraînement professionnel, voilà qu’elle arrache une première victoire.