Des familles qui occupent des logements de fonction au niveau du centre de formation professionnelle de Bourouba (1) sont menacées d’expulsion. Enseignants à la retraite, ces occupants ont bénéficié de ces logements depuis une quarantaine d’années pour certains d’entres eux.
Ils ont été sommés par le directeur de l’établissement de quitter les lieux sans aucune forme de motivation légale qui s’appuierait sur un cheminement hiérarchique conforme aux procédures : «Nous avons reçu de la part du directeur du centre un avertissement dans lequel il nous enjoigne de libérer les logements.
Cet avertissement, loin d’être justifié, nous a fait entrer dans une longue et interminable expectative nous et nos familles. Etant donné que nous n’avons pas de solution de rechange, nous risquons tout simplement de nous retrouver à la rue», déplorent-ils.
Ces familles affirment avoir reçu des assurances antérieures à la procédure d’expulsion de la part de l’administration, stipulant qu’il y a une procédure qui est en cours visant leur régularisation. De ce fait, l’avertissement qui leur a été adressé par le directeur du centre est une anticipation qui n’a pas lieu d’être : «Le directeur du centre ne s’est pas limité à cela.
Il a engagé une procédure judiciaire à notre encontre à l’issue de laquelle nous sommes contraints de verser une pénalité de 10 000 DA par jour à partir de la date de l’émission de la décision de justice», regrettent-ils.
Et de s’interroger : «La majorité des occupants de logements de fonction du secteur de la formation professionnelle a été régularisée conformément à la réglementation en vigueur. Nous avons, à l’instar des citoyens qui se sont retrouvés dans la même situation que nous, déposé des dossiers de régularisation, en vain. Sommes-nous des Algériens à part entière ou de seconde zone».