Le prix du blé est à son plus haut niveau depuis l’été. Les tensions extrêmes au Proche-Orient et des risques climatiques, notamment en Russie, ont entraîné en effet une brusque hausse des cours des céréales sur les marchés mondiaux.
«Le marché des grains est entré en effervescence», selon un analyste spécialiste des céréales, repris par l’AFP. Hier, la céréale du pain, selon la même source, s’échangeait à plus de 230 euros la tonne sur l’échéance de décembre, la plus rapprochée, une première depuis plus de deux mois sur le marché européen. Idem pour le maïs, qui grimpait aussi, au plus haut depuis la fin juin.
Un rapport trimestriel du ministère américain de l’Agriculture (USDA) sur les stocks a fait état de réserves américaines de grain jaune moindres que prévu, même si elles restent en hausse de 29% par rapport à l’an dernier. Cette brusque hausse des cours des céréales est due, affirment les observateurs, à un cocktail de risques climatiques, de l’Australie à la Russie, et une montée des tensions au Proche-Orient.
L’attaque par missiles de l’Iran sur Israël a ravivé les craintes d’embrasement du Moyen-Orient. Mais surtout, «c’est la déclaration de l’état d’urgence pour cause de sécheresse dans la région de Voronej, cinquième région céréalière de Russie, qui inquiète», a-t-il ajouté.
La déclaration de l’état d’urgence pour cause de sécheresse dans la région de Voronej, annoncée mardi, permet aux agriculteurs de faire jouer leur assurance et d’être éligibles à des aides publiques, dans une région clé de la culture du blé et de la betterave. Aussi l’inquiétude est-elle nourrie, selon l’AFP, par des baisses d’estimation de production de blé dans l’hémisphère sud, en Australie et en Argentine, notamment pour cause de temps trop sec.