Le projet de la station de dessalement de Cap Djinet, dans la wilaya de Boumerdès, arrive à sa dernière phase. Les entreprises de réalisation se sont engagées dans une véritable course contre la montre pour livrer cette station de 300 000 m3/j avant la fin de l’année.
Confiée au groupe Cosider, la partie concernant les canalisations (12 km) et les deux réservoirs, de 50 000 m3 chacun, est presque achevée, a précisé Nacerdine Chekirate, directeur central à l’Algérienne des eaux. «Nous avons déjà entamé les tests hydrostatiques puisque la station a été raccordée récemment aux conduites d’approvisionnement et les grands réservoirs de Hmadna et d’El Ghicha», a-t-il assuré, soulignant que des visites d’inspection y sont effectuées chaque semaine. Idem, ajoute-t-il, pour les quatre autres stations de dessalement lancées dans le cadre du programme du président de la République en vue de renforcer la sécurité hydrique du pays. Avant-hier, la wali de Boumerdès, Fouzia Naâma, a déclaré, sur les ondes de la radio locale, que la station sera mise en service partiellement «fin décembre ou début janvier prochains». En sus de Boumerdès, l’usine alimentera également les wilayas d’Alger, Tizi Ouzou, Médéa et Blida, a-t-elle indiqué. Le ministre de l’Hydraulique a annoncé en août dernier que «les eaux dessalées seront injectées dans les réseaux d’alimentation du barrage de Taksebt afin d’assurer une meilleure connexion des systèmes de distribution».
Taha Derbal a tenu alors à saluer «les efforts et le professionnalisme» des entreprises AEC, Cosider, GCB, GTP, Hydrotechnique, engagées dans la réalisation de la station, soulignant que tout a été fait par des compétences algériennes. L’Algérie compte lancer, dès 2025, six autres nouvelles usines de dessalement de 300 000 m3/j chacune, ce qui permettra de couvrir 60% des besoins de la population en eau potable.