Les manifestants sont descendus dans les rues de Las Palmas de Gran Canaria et Santa Cruz de Tenerife pour alerter sur l'augmentation des arrivées de migrants dans l’archipel espagnol aux portes de l’Europe.
Les manifestations aux Canaries ce dimanche ont rassemblé plusieurs milliers de personnes protestant contre l'immigration clandestine qui augmente dans cet archipel espagnol. Les manifestants, brandissant des pancartes telles que « Les Canaries ont une limite » et « D'abord solidaires puis trompés », ont défilé dans les villes de Las Palmas de Gran Canaria et Santa Cruz de Tenerife pour dénoncer l'impact de l'immigration illégale sur les services publics, notamment la santé et l'éducation.
Les Canaries, situées au large de l'Afrique du Nord-Ouest, font face à une hausse des arrivées de migrants en provenance d'Afrique, souvent via des bateaux surchargés et peu sûrs. Depuis le début de l'année 2024, le nombre de migrants arrivant sur les îles a considérablement augmenté, atteignant 32.878 personnes au 15 octobre, contre 23.537 sur la même période l'an dernier. Cette route atlantique, bien que dangereuse, reste prisée car elle est moins surveillée que la route méditerranéenne.
Les manifestants ont aussi critiqué le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez pour son approche favorable à l'immigration régulière, dénonçant une gestion inéquitable des flux migratoires, notamment en raison de la pression disproportionnée sur les îles. Des tentatives pour interdire ces manifestations sous prétexte qu'elles pouvaient inciter à la haine ont été rejetées.
L'Espagne, avec l'Italie et la Grèce, est l'une des principales portes d'entrée des migrants en Europe, confrontée à la difficile gestion de l'afflux de personnes tentant d'échapper à la pauvreté et aux conflits dans leur pays d'origine.