Le soir, on connaîtra les noms des 4 équipes africaines qualifiées au mondial de la catégorie. Deux sélections ont composté leur ticket lors des deux premières rencontres des quarts de finale de la CAN U17 Algérie 2023. Les deux derniers qualifiés seront connus dans quelques heures, c’est-à-dire à la clôture des deux matchs au programme de ce tour.
Dans une semaine tombera le rideau sur l’édition 2023 dont la première victime a été le Cameroun, champion d’Afrique en titre de la catégorie. Le temps pour les responsables de la fédération algérienne de football (FAF) de faire faire le bilan de l’organisation du tournoi et l’inventaire du bilan technique de la participation de la sélection U17, champion arabe en titre.
A travers l’organisation de la CAN U17, il y a un projet et des objectifs. Le premier, c’est de donner un bon coup de manivelle à la relance des compétitions juvéniles et l’établissement d’une carte des pôles de développement du football des catégories jeunes.
Parmi les favoris du tournoi CAN U17, l’Algérie présente le plus faible palmarès en matière de participation à la coupe du monde. Une seule (2009) en 19 participations aux éliminatoires continentales.
C’est minuscule. Famélique. L’édition 2023 changera-t-elle grand-chose ? Pas sûr. Pour atteindre les sommets, il faut d’abord travailler sérieusement et à long terme.
C’est un discours qui ne sied pas aux responsables du football (toutes époques confondues pour être juste). Dans ce sens, il y avait d’autres priorités.
Comme réinventer le développement du football à la base. La mise en place de programmes accompagnés de tous les moyens de la politique. L’organisation de la CAN U17 n’a été soutenue par aucun de ces objectifs essentiels, prioritaires. La démarche s’est tout simplement inscrite dans une stratégie de prestige.
Organiser un rendez-vous continental, recevoir les hôtes, leur faire visiter le nouveau parc des stades et s’inscrire sur la liste des pays désireux d’obtenir l’organisation de la CAN.
Le quotidien des petites catégories, des jeunes joueurs ne plaide pas pour une rapide remontée des sélections et des jeunes au hit-parade du football juvénile. Plongez dans le monde des petites catégories et vous serez vite édifié sur la réalité que beaucoup ne veulent pas voir. Elles sont le parent pauvre des instances du football et des clubs.
Elles ne bénéficient ni de l’intérêt de leurs responsables directs ni de ceux qui sont censés veiller sur elles. Les jeunes souffrent, plus que tout autre, du manque cruel d’outils de travail (le terrain). Du matériel pédagogique.
D’un encadrement qualifié, de l’attention de ceux qui ont la haute main sur l’organisation et le développement du football d’en bas. Lorsque les lampions de la CAN U17 s’éteindront, les jeunes retomberont vite fait dans l’anonymat d’où les a partiellement tirés la CAN.
Ainsi, pendant que les autres fédérations comblent leur retard, nous, on continue à faire du surplace et dresser des potences pour pendre ceux qui ont échoué dans leur mission, selon la formule consacrée.
L’organisation de la CAN U17 2023 aurait dû s’inscrire dans un vrai projet. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Le retard va se creuser davantage. Encore une fois, on a placé la charrue avant les bœufs.