CAN-2023  : Et la santé des joueurs africains ?

19/01/2022 mis à jour: 18:53
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Mané et de nombreux joueurs africains seront soumis à un rythme infernal / Photo : D. R.

La Confédération africaine de football (CAF) a choisi la date du 21 janvier 2022 pour le tirage au sort des éliminatoires de la CAN 2023 qui aura lieu en Côte d’Ivoire du 23 juin 2023 au 23 juillet 2023. 15 mois séparent la fin du tournoi Cameroun 2022 et celui de Côte d’Ivoire 2023. L’option dévoilée par la CAF pour la tenue de la 34e édition de la CAN va poser beaucoup de problèmes aux joueurs et aux sélections.

La CAF aura maille à partir, encore une fois, avec les puissantes ligues européennes et leurs clubs lorsqu’arrivera le moment d’embarquer les joueurs africains à destination de la Côte d’Ivoire à cause du calendrier international qui va être complètement chamboulé à cause de la Coupe du monde Qatar 2022 qui aura lieu en hiver. Cette concession que la FIFA a faite au pays organisateur ne va pas sans bousculer le calendrier international de toutes les compétitions sportives, en général, et celles du football en particulier.

En fin d’année 2022, les championnats doivent baisser le rideau pour mettre les joueurs à disposition de leurs sélections un mois avant le début de la Coupe du monde 2022. C’est-à-dire qu’à partir de la mi-octobre 2022, il n’y aura plus de matchs de compétitions nationales, continentales et mondiales. Une forme de trêve qui sera rompue fin décembre 2022. Les clubs, européens surtout, feront le forcing pour terminer la saison en mai et juin 2023.

C’est justement dans cette fourchette (juin-juillet) qu’aura lieu la CAN 2023 en Côte d’Ivoire. Imaginons, pour une raison ou une autre, que les championnats se prolongent au-delà de cette date (juin 2023), quel sera le sort réservé à la CAN 2023.

La CAF, ses dirigeants, aurait été inspirée de poser ce problème maintenant. En juin 2023, il sera trop tard. Qui se soucie de l’état physique des joueurs africains qui auront participé 6 mois auparavant à la Coupe du monde 2022? Participer à deux grands événements, comme la Coupe du monde et la Coupe d’Afrique, en 6 mois n’est pas normal. Ni sur le plan physiologique, ni sur le plan physique, ni peut-être même mental.

C’est des joueurs et pas de la chair à canon dont leurs clubs (européens) auront rapidement besoin. Ils ne souffleront pas. Il est difficile d’imaginer que le président de la CAF, Patrice Motsepe, encore moins les membres du comité exécutif, se soient souciés de la santé des joueurs africains. Telle est la volonté du grand manitou du football. Eux, les dirigeants africains, n’y peuvent rien.  

 

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