Les Algériens n’ont pas de temps pour se lamenter sur leur sort. Aujourd’hui, ils seront fixés sur l’équipe qu’ils vont affronter en match barrage pour le Mondial 2022.
La sélection algérienne de football a été éliminée, jeudi dernier, à Jopoma, à Douala au Cameroun, de la Coupe d’Afrique des nations après sa défaite lors de la 3e journée du groupe E face à la Côte d’Ivoire (3-1). Les champions d’Afrique en titre n’avaient qu’une seule alternative avant ce match : gagner pour espérer se hisser en huitièmes de finale de cette compétition.
Les Algériens ont tenté d’aller vers l’avant dès le coup d’envoi, mais ils se sont heurtés à un onze bien en place et qui restait très dangereux sur les contres. La meilleure occasion des Verts est intervenue à la 20e minute de jeu consécutivement à un tir sur le poteau de Bennacer suite à un corner de Belaïli. Sur le contre, les Ivoiriens parviennent à ouvrir la marque après un joli travail de Pepé et une conclusion de Kessié (22’).
L’Algérie est sans réaction. Ce dont en profitent les «Éléphants» pour lancer des contres rapides. Sur un coup franc, Aurier place idéalement Sangaré. Ce dernier de la tête ne laisse aucune chance à M’bolhi (40’). De retour des vestiaires, Belmadi a incorporé Slimani dans l’espoir de donner plus de tonus à l’attaque algérienne. Les grands boulevards laissés derrière par la défense des Verts font le bonheur des Ivoiriens.
C’est ainsi que Pepé s’en va presque tranquillement marquer le 3e but à la 54e minute. Cinq minutes plus tard, les Verts obtiennent un penalty à la suite d’une faute commise sur Belaïli, malheureusement Mahrez met la balle sur le poteau (59’).
A la 72e minute, sur un corner, Belaïli remise sur Mandi, qui redresse le ballon sur le remplaçant Bendebka. Ce dernier réduit le score de la tête. Le pressing est resté algérien et le gardien Badra Sangaré détourne en corner la tête rageuse de Slimani (73’). A la 81e minute, l’autre remplaçant Boulaya oblige le gardien ivoirien à sortir le cuir en corner. C’était bien insuffisant pour espérer au moins revenir dans le match.
Les Verts ne sont jamais entrés dans la compétition
La sortie prématurée des Verts de cette compétition ressemble étrangement à l’élimination au premier tour à Ziguinchor au Sénégal en 1992, deux ans seulement après le premier sacre africain à Alger en 1990. A la différence qu’à Douala, les Verts étaient invaincus depuis 35 matches et venaient même de battre presque sans forcer le Ghana à Doha en match amical (3-0). Mais une fois à Douala l’équipe de Djamel Belmadi est devenue méconnaissable.
C’est vrai que l’aspect climatique a pesé avec la chaleur et l’humidité en plus du terrain catastrophique du stade de Japoma. Les cas de la Covid ont aussi eu leur impact. Mais ça n’explique pas tout, les Verts semblaient émoussés, voire dépassés et incapables de fournir les efforts nécessaires. L’image de Mahrez qui s’arrête sur une accélération du défenseur Konan en première période est frappante.
Il est clairement évident qu’il a manqué de la fraîcheur physique au Verts. Les Algériens ont peut-être même «bâclé» leur préparation avec l’arrivée tardive des joueurs.
Quand on n’arrive pas à se défaire de formations comme la Sierra Leone et la Guinée équatoriale, on ne peut croire au miracle face à des nations rodées à cette compétition comme la Côte d’Ivoire.
Les Algériens n’auront pas de temps pour se lamenter sur leur sort. Aujourd’hui, ils seront fixés sur l’équipe qu’ils vont trouver sur leur chemin pour le dernier tour des éliminatoires du Mondial-2022. Le temps presse et cette fois-ci ils ne doivent pas se «louper» s’ils veulent être présents au Qatar.
A noter enfin que la délégation algérienne, composée de neuf joueurs et du staff technique, a rallié hier le pays à bord d’un vol spécial. Les 19 autres joueurs évoluant en Europe ont rejoint directement leur club respectif via Paris (France).