Le premier ministre cambodgien, Hun Sen, âgé de 70 ans, a annoncé sa démission mercredi après avoir passé 38 ans au pouvoir. Lors d'une allocution diffusée à la télévision d'État, il a déclaré : «Je voudrais demander à la population de faire preuve de compréhension en annonçant que je ne resterai pas Premier ministre». Il a également annoncé que son fils, Hun Manet, prendrait la tête du nouveau gouvernement.
Cette démission intervient après les élections de dimanche, qui ont été sans suspense en raison de l'absence de toute opposition crédible. Le Parti du peuple cambodgien (PPC) de Hun Sen a revendiqué une victoire écrasante avec 82% des voix, préparant ainsi le terrain pour une succession à la manière nord-coréenne, selon les critiques. Hun Manet, fils aîné du dirigeant, est maintenant destiné à prendre la relève à la tête du gouvernement.
Cette démission marque la fin d'une longue période de règne pour Hun Sen, qui a été au pouvoir pendant près de quatre décennies. Cependant, l'élection sans opposition crédible a suscité des critiques et des inquiétudes concernant la démocratie au Cambodge. Certains observateurs ont comparé la situation à la succession dynastique en Corée du Nord, où le pouvoir est transmis au sein de la famille du dirigeant.
Il reste à voir comment la population réagira à cette transition de pouvoir au Cambodge et quel sera le rôle futur de Hun Sen après sa démission. La stabilité politique et la gouvernance du pays seront certainement étroitement surveillées par la communauté internationale et les citoyens cambodgiens dans les années à venir.