Les autorités ont annoncé aujourd'hui dimanche la découverte de plus de deux mille engins explosifs datant de la guerre civile au Cambodge, retrouvés au sein d'une école du nord-est du pays d'Asie du Sud-Est.
Après trente ans de guerre civile, des bombardements américains intenses et le génocide orchestré par le régime des Khmers rouges dans les années 1970, le Cambodge demeure l'un des pays les plus minés au monde.
En l'espace de trois jours, les équipes de déminage ont mis au jour plus de 2 000 munitions explosives, dont plus de 1 000 grenades M79, sur le terrain d'un lycée de la province de Kratie. Cette découverte survient alors que l'établissement avait entrepris de défricher un terrain pour agrandir un jardin. Heng Ratana, directeur général du Centre cambodgien d'action contre les mines, a expliqué que le site avait été par le passé une base militaire et qu'il était possible qu'il contienne encore d'autres munitions. Les opérations de recherche se poursuivent et l'école a été temporairement fermée.
Heng Ratana a exprimé sa satisfaction que ces munitions aient été découvertes, qualifiant cette découverte de «coup de chance» pour les étudiants, étant donné que ces engins explosent facilement au moindre contact. Les statistiques sont alarmantes : près de 20 000 Cambodgiens ont perdu la vie à cause de mines terrestres et environ 45 000 autres ont été blessés, selon un rapport de 2019 de l'ONG Landmine and Cluster Munition Monitor. Le Cambodge a fixé pour objectif d'éliminer complètement les mines terrestres enfouies dans son sol d'ici 2025.