La prise en charge des cancéreux non assurés est désormais effective dans la wilaya d’Annaba. En effet, la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) a ouvert un bureau régional au niveau du Centre de lutte contre le cancer (CLCC), dont le service est implanté au sein du Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd de la ville d’Annaba.
L’objectif assigné est, selon l’un des cadres de la CNAS, «la réception des dossiers des malades concernés directement par le décret présidentiel qui prévoit la prise en charge des cancéreux non assurés». Ainsi, depuis dimanche dernier, l’opération est engagée où des dizaines de patients ont déposé leurs dossiers administratifs, composé d’un certificat médical établi par un médecin spécialiste qui confirme avoir diagnostiqué un cancer, une copie de la carte d’identité nationale et une photo d’identité.
Ce dossier sera traité au niveau de l’administration du CLCC en collaboration avec les services de la CNAS. Au terme d’une opération de contrôle, explique la même source, une carte chifa sera remise aux cancéreux non assurés, leur permettant une prise en charge totale et gratuite.
Louable, cette décision l’est à plus d’un titre puisqu’ils sont plusieurs patients à avoir pris contact avec les représentants de la CNAS à l’effet de déposer leurs dossiers et s’inscrire au programme de traitement, soit en chimiothérapie, sinon en radiothérapie, disponibles au niveau du CLCC.
Mieux encore, des traitements novateurs sont désormais disponibles au service d’oncologie du même centre. En effet, la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) qui veille à assurer la distribution des différents types de médicaments aux hôpitaux, dont celui de dernière génération du traitement du cancer vient d’en être approvisionné.
«Plusieurs opérations d’achat de médicaments anti-cancer ont été engagées, et d’autres sont en cours totalisant une enveloppe de 74 milliards de centimes au grand bonheur de cette frange fragile», a déclaré Pr Hanène Djeddi, chef de service d’oncologie au CLCC en réaffirmant le souci de l’Etat algérien de garantir l’approvisionnement de tous les médicaments que fournissent gratuitement les hôpitaux aux patients.
Il faut savoir aussi que le traitement avec ces nouvelles molécules, l’immunothérapie en l’occurrence, revient à l’État à 10 millions de dinars par an. Rappelons qu’en 2021, le service d’oncologie médicale du CLCC a enregistré 1253 nouveaux patients, dont le médecin traitant avait dépisté un cancer. Parmi eux, 1130 malades ont été hospitalisés au CLCC d’Annaba pour un séjour de cinq à 20 jours, selon la gravité de leur état.