Addis-Abeba, la capitale de l'Ethiopie, abritera aujourd'hui la 46e Assemblée générale ordinaire de la CAF. Les délégués représentant les associations (fédérations) et unions zonales sont à pied d'œuvre depuis dimanche.
A l'ordre du jour de ce rendez-vous sont inscrits deux points importants des statuts de l'instance faîtière.
A l'initiative de 5 fédérations, une proposition de modification de 2 articles des statuts a été inscrite à l'ordre du jour. La suppression de l'article qui fixe à 70 ans l'âge limite pour postuler à un mandat électif. La Fédération équato-guinéenne nommément citée par le secrétaire général de la CAF, Véron Mosengo Omba, comme une des 5 fédérations qui ont demandé l'inscription des 2 points inscrits à l'ordre du jour de la 46e assemblée générale de la CAF, s'est inscrite en faux contre ce qu'elle qualifie d'allégation et de faux. Elle a sévèrement critiqué le SG de la CAF. Celle-ci aurait pu se passer de ce scandale qui n'ajoute rien à sa gloire. Le premier mandat de Patrice Motsepe à la tête de la CAF se termine mal. Il est reproché à ce dernier et son aréopage d'avoir inspiré la proposition de supprimer la contrainte de l'âge pour permettre à l'Egyptien Hany Abo Rida (71 ans) de poster pour un nouveau mandat au sein du Comex de la FIFA.
Le président de la FIFA, Gianni Infantino, le grand manitou qui gère la CAF à distance, n'a pas apprécié cette idée. Pour contrecarrer la proposition de 5 fédérations, il a soufflé une contre-proposition, à savoir, modifier l'article qui précise le mode électif des délégués africains au conseil de la FIFA. Il veut une élection ouverte excluant le critère linguistique. Il cherche à se débarrasser de certains vieux routiers africains du Comex de la FIFA.
Il se murmure dans les couloirs de la CAF que le président de la FIFA veut se débarrasser de certains membres du comité exécutif de la CAF. Abo Rida serait en tête de liste des indésirables. Senghor, le président de la Fédération sénégalaise, serait, lui aussi, dans le viseur du chauve. Et le président de la FAF dans tout cela ? Walid Sadi mène sa barque en silence. Loin du bruit et des regards, il affûte sa stratégie pour que la FAF récupère le poste au sein du comité exécutif qu'elle a perdu lors de l'élection du Malgache Ahmad Ahmad à la tête de la CAF.