Le chef de la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a affiché mardi 21 février sa «détermination intacte» à combattre les djihadistes malgré l'embuscade qui a tué au moins 51 soldats la veille dans le Nord.
«Notre armée a été victime d'une attaque de grande ampleur» dans la région du Sahel, note le capitaine Traoré, président de transition du pays issu d'un coup d'État, dans un message publié dans la nuit de lundi à mardi.
«Notre détermination reste intacte»
«En dépit de la vigoureuse résistance et la riposte engagées par nos forces combattantes, nous enregistrons des pertes en vies humaines», ajoute-t-il. «La lutte est âpre» et «le combat parsemé d'embûches», reconnaît le capitaine Traoré. «Mais notre sursaut patriotique et notre détermination restent intacts jusqu'à la victoire finale» contre les groupes djihadistes, assure-t-il. «Dans cette dure épreuve, j'exprime, en mon nom propre et celui du gouvernement, la compassion de la Nation entière à l'ensemble de nos forces combattantes nationales et aux familles des victimes», écrit-il.
Selon un «bilan provisoire» publié par l'armée burkinabée ce lundi, au moins 51 soldats ont été tués vendredi lors d'une embuscade tendue par des djihadistes présumés entre Deou et Orsi dans le nord du Burkina Faso. Ce pays, théâtre de deux coups d'État militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s'est étendue au-delà de leurs frontières.
Les violences ont fait depuis sept ans plus de 10.000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés. Peu après sa prise de pouvoir par un putsch le 30 septembre 2022, le capitaine Traoré s'était donné pour objectif de «reconquérir» les quelque 40% du territoire burkinabé contrôlé par les groupes djihadistes affiliés à al-Qaida et à l'État islamique.