Le trafic de diplômes semble devenu une pratique courante en Algérie. Les faussaires, on ne les trouve pas uniquement dans les petites entreprises et administrations mais parfois au sein de hautes institutions de l’Etat.
Après les ex-ministres Tahar Khaoua et Mounia Meslem qui ont été au centre d’un scandale de ce genre en 2017, une fonctionnaire (cheffe de service par intérim) au cabinet du wali de Boumerdès fait parler d’elle depuis quelques jours pour avoir falsifié un diplôme de licence en sciences de l’information et de la communication afin de gravir les échelons dans sa vie professionnelle.
L’information a été confirmée auprès de la faculté (ex-ITFC) supposée avoir délivré le diplôme en question. Des éléments des services de sécurité s’y étaient rendus, il y a quinze jours, dans le cadre d’une enquête, mais ils ont découvert que la concernée n’a jamais fréquenté ladite faculté, a-t-on appris.
Pour beaucoup de cadres de la wilaya, l’affaire est loin d’être un secret. Malgré cela, aucune décision n’a été prise à l’encontre de la mise en cause qui continue à exercer ses fonctions comme si de rien n’était. Certains se demandent si le wali et le chef de cabinet ont été informés du délit commis par la concernée ou y a-t-il des parties qui leur cachent la vérité ?
Il faut souligner enfin que si les nouvelles technologies ont rendu la falsification de documents administratifs très facile, les méthodes de vérification et les techniques de contrôle le sont encore plus. R. K.