Encadrés par l’association Ithrane, les enfants, tous heureux de se retrouver en bord de mer, ont visité le monument des Martyrs, le jardin d’El Hamma et les ruines romaines de Tipasa.
L’association nationale de volontariat Touiza multiplie les bons gestes en faveur des franges les plus fragiles de la société. Après avoir hébergé des enfants de Ouargla et de Tébessa, l’association a accueilli cette semaine dans son centre à Boudouaou El Bahri (Boumerdès) des autistes et des trisomiques de la wilaya de Tizi Ouzou.
Venus de la commune de Maâtka, ils étaient 25 enfants à besoins spécifiques à bénéficier de cette colonie de vacances dans cette paisible localité balnéaire. Le séjour s’est déroulé du 24 au 28 août, ce qui a permis aux hôtes de Touiza de passer d’agréables moments.
Encadrés par l’association Ithrane, les enfants autistes et les trisomiques, tous heureux se retrouver en bord de mer, ont visité à l’occasion le monument des Martyrs, le jardin d’El Hamma et les Ruines romaines de Tipasa.
En sus des activités de divertissement organisées sur la plage, ils ont eu également droit à des spectacles nocturnes. Veillant aux petits soins, les organisateurs de cette colonie ont fait venir avec eux un excellent guitariste. Malgré son handicap visuel, ce dernier a su égayer les soirées de ses accompagnateurs et créer de la joie là il se trouve.
«C’est la deuxième fois que nous venons ici. Et nous remercions les responsables de l’association Ithrane d’avoir mis son centre à la disposition de cette frange très vulnérable», dira Hamid Babou, président de l’association Ithrane.
Très dynamique, Hamid se bat depuis plusieurs années pour améliorer le quotidien de ces enfants souffrant de problèmes génétiques et développementaux. Hamid n’est pas le seul à accomplir ce travail humanitaire.
«Il y a huit associations à travers la wilaya de Tizi Ouzou qui font la même chose. Elles encadrent plus de 500 enfants entre autistes et trisomiques, mais la plupart manquent de moyens», dit-il.
A Maâtka, sur les 90 enfants pris en charge, seule une dizaine est scolarisée et bénéficie de séances de suivi de la part du psychologue et de l’orthophoniste de l’association. «Nous avons aussi un centre à Tizi Ouzou qui accueille 40 enfants.
Celui de Maâtka couvre cinq autres communes : Béni Zmenzer, Bouhinoun, Tizi N’telétha, Mechras et Tirmitine. Certaines APC ont mis à notre disposition des bus, mais cela ne nous a pas empêchés de signer des conventions avec trois transporteurs privés pour un montant de 10 millions de centimes/mois», indique-t-il. Selon lui, chaque cas nécessite un suivi et un programme adapté, ajoutant que le diagnostic précoce facilite, plus que n’importe quel remède, l’intégration de cette catégorie dans la société.
«Les autistes, par exemple, ont besoin d’une attention particulière, car ils sont pleins d’énergie. Ils bougent trop et il leur faut beaucoup d’activités physiques. La plupart préfèrent la natation et les jeux de divertissement. Les trisomiques, par contre, sont très calmes et sociables. Ils aiment le dessein et autres activités qui exigent de la concentration», explique Hamid.
Pour mener à bien sa mission, l’association dispose de 20 encadreurs et plusieurs bénévoles. Sans l’aide des bienfaiteurs, l’association aurait déjà cessé ses activités. Malgré ces dépenses et autres charges, Ithran obtient 500 000 DA par trimestre de la CNAS et 30 millions/an de l’APW.
La DAS, quant à elle, aurait fermé ses vannes depuis 2019. Que dire des colonies de vacances en faveur des personnes à besoins spécifiques ? On en parle jamais ou rarement…dans toutes les wilayas du pays.