Plus de 43 milliards de centimes ont été réservés sur le budget de la wilaya pour réaliser des projets d’utilité publique.
De nouvelles subventions ont été allouées cette semaine au profit des communes de la wilaya de Boumerdès. Dégagées sur le budget de la wilaya, ces aides, d’un montant global de 43,4 milliards, serviront à la réalisation d’une quarantaine de projets de développement afin d’améliorer les conditions de vie des populations locales.
Toutes les communes ont eu leur part, sauf Naciria et Beni Amrane, où les attentes des habitants sont pourtant énormes. La commune de Khemis El Khechna, vaste et très peuplée, a bénéficié de trois projets pour un montant de 31 millions de dinars. 12 millions sont destinés au raccordement d’une partie du village Aït Larbi au réseau d’assainissement, 10 millions pour la construction d’une cantine à Chebacheb et 9 millions pour la réhabilitation d’une salle de soins à Sidi Sarhane. Boudouaou, deuxième commune de la wilaya en termes de population, a eu droit à deux opérations pour un montant de 14 millions.
Une partie servira à l’achèvement du projet d’assainissement à Hai Tripoli et l’autre pour le revêtement d’une route à la cité Benyamina. Il faut dire que les besoins de la population sont énormes. L’APC était bloquée pendant 22 mois. Certains élus parlent de 110 projets qui connaissent des retards dans la réalisation, précisant que le budget de la commune a baissé de 20 milliards cette année.
Bordj Menaïel a bénéficié, quant à elle, d’une enveloppe de 9 millions. «Très insuffisant !» estime un élu à l’APC. Là aussi, la machine de développement semble grippée. La population se plaint surtout de la détérioration des routes, la saleté et l’absence d’infrastructures de loisirs. «Où est passé le projet de stade et la nouvelle route devant être réalisée à la place de l’ancienne voie ferrée afin de décongestionner la ville», se demande un habitant.
L’APW a réservé également une enveloppe de 100 millions de dinars pour la réhabilitation des écoles primaires et 108 millions pour le revêtement des routes. Le secteur de l’hydraulique figure aussi parmi les priorités. Des opérations de raccordement au réseau d’assainissement ont été inscrites dans plusieurs villages afin d’éradiquer les fosses septiques, dont le nombre dépasse 4000 à travers la wilaya.
Un responsable du secteur a récemment fait état de l’éradication de 24 000 fosses depuis 2007, soulignant que cela a coûté 11 milliards de dinars au Trésor public. S’agissant de l’amélioration de l’AEP, il a été prévu trois nouvelles opérations au profit de quartiers de Boudouaou El Bahri, Ouled Moussa et Timezrit. «Il y a des villages qui reçoivent le précieux liquide une fois tous les 15 jours», dira un villageois de Timezrit. L’APW a dégagé aussi 31 millions pour le secteur de la jeunesse et des sports.
Le gros de cette somme est réservé pour la réalisation d’un stade matico au chef-lieu des Issers et un autre à Dellys alors que le reste est destiné à la réhabilitation d’aires de jeu à Ouled Moussa et Corso. Dans leurs interventions, certains élus ont évoqué «un déséquilibre en matière de développement» et «une mauvaise répartition des projets entre les communes de la région».
L’un d’eux a cité pour exemple le programme de l’amélioration urbaine, soulignant que les critères de choix des sites à aménager n’obéissent à aucune logique. Pour les habitants, le plus important n’est pas l’inscription de nouveaux projets mais leur concrétisation dans les délais.