Dans le souci de conserver et de sauvegarder les trésors archéologiques et biens culturels, la direction de la culture a lancé plusieurs opérations de restauration.
Le territoire de la wilaya de Bouira regorge d’importants vestiges, monuments et sites historiques de différentes époques et civilisations. Cependant, une dégradation due à plusieurs facteurs, a touché ce patrimoine. Dans le souci de conserver et de sauvegarder les trésors archéologiques et biens culturels, la direction de la culture de Bouira, a lancé plusieurs opérations de restauration.
C’est le cas pour l’arc de l’aqueduc de Sour El Ghaozlane, antique Auzia, à 45 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira. L’ouvrage hydraulique datant de l’époque romaine est inscrit en 2009 sur l’inventaire supplémentaire de la wilaya de Bouira. Selon des témoignages de plusieurs personnes âgées, l’aqueduc était constitué de sept grands arcs reliant les deux rives de l’oued Hammam.
C’est lors de l’époque coloniale que 6 arcs ont été détruits. «Nous n’avions eu aucun problème avec les propriétaires du terrain où se trouve l’aqueduc. Ils nous ont même encouragés et ouvert toutes les portes. L’entreprise chargée des travaux de restauration a été installée le 23 mai. Elle a un délai de 3 mois pour achever les travaux. Nous comptons faire de ce lieu un site touristique. Nous avons aussi demandé à L’APC de Sour El Ghozlane d’aménager un accès vers le site », dira Salima Gaoua, directrice de la culture.
La même responsable indique que 1,5 kilomètre de la muraille de la ville de Sour El Ghozlane ont été restaurés. Quant à la restauration des trois portes de la muraille, à savoir la porte d’Alger, la Porte de Bou Saâda et la porte de Sétif, la situation était beaucoup plus compliquée. Car des indus occupants ont squatté les lieux pendant des mois. Leur délogement n’était pas mission facile. «Plusieurs avis d’appels d’offres que nous avons lancés étaient tous infructueux.
Ce n’est que dernièrement qu’on a pu désigner une entreprise. Elle sera installé incessamment pour démarrer les travaux », rassure notre interlocutrice. En outre, les travaux de restauration concerneront aussi le monument funéraire de Ghorfat des Ouled Slama, connu aussi sous l’appellation de Tombeau de Takfarinas, sis dans la commune d’El Hakimia, au sud de Bouira. L’édifice de 5 mètres carrés est construit en pierre taillée avec une technique dite Opus Quadratum.
Ghorfat des Ouled Slama est classé par la commission nationale des biens culturels le 27 décembre 2007. Une opération de travaux d’urgence a été lancée en 2011 pour la protection du site. Quant à la restauration complète, elle a été retardée à cause de l’existence de tombes récentes autour du mausolée.
Ce qui a nécessité une révision du plan d’aménagement du projet. La solution trouvée était de réaliser une séparation entre le mausolée et le cimetière. «Le cahier des charges sera déposé incessamment au niveau de la commission des marchés pour visa et lancement d’un avis d’appel d’offre», selon la même source, qui fait savoir que sa direction projette, en collaboration avec l’APC de Sour El Ghozlane d’aménager le jardin d’Isly au chef-lieu communal en le transformant en un jardin épigraphique avec une soixantaine de pierres et stèles à inscriptions latines.