Destiné à la réalisation d’un Park Mall, dont le contrat avait été paraphé en avril 2022 par les autorités locales et l’entreprise réalisatrice Cosider, le projet est tombé à l’eau.
Projeté sur une assiette de terrain qui abritait dans le passé une cité datant de l’ère coloniale, le projet de réalisation avait été confié à l’entreprise BCB Promotion immobilière, partenaire du groupe public Cosider construction. Les autorités locales avaient procédé à la récupération du terrain d’une superficie de 12 000m2, fortement convoitée par des promoteurs «véreux». Le terrain est clôturé mais le chantier n’est pas encore lancé.
Qui est derrière le désistement de Cosider ? La question reste posée.
Il faut souligner que le foncier urbain est devenu l’objet de toutes les convoitises dans la wilaya de Bouira. Ce problème est toujours au premier plan des préoccupations, non seulement des autorités locales, mais aussi des partenaires économiques.
Alors que la demande pour des terrains ne cesse de croître, les parcelles inexploitées deviennent l’objet de convoitises, notamment de la part des «opérateurs» aux pratiques douteuses. Des centaines de terrains de haute valeur immobilière ont été cédés ces dernières années sans pour autant créer de l’activité.
En dépit des mesures décidées par les autorités centrales du pays incitant à la récupération des terrains attribués dans le passé à de «faux investisseurs», dont les projets n’ont jamais été lancés, la récupération des lots pose toujours problème à Bouira.
Il suffit d’une tournée à la zone industrielle de Sidi Khaled dans la commune de Oued El Berdi, pour constater de visu le nombre important de lots clôturés et restés en jachère. Pourtant, le chef de l’Etat ne cesse de réclamer une mobilisation efficace des assiettes de terrain pour la réalisation de projets pouvant générer de l’emploi et de la richesse.
Le foncier urbain est devenu aussi l’un des enjeux les plus pressants et controversés du développement local. La gestion du foncier existant notamment dans les agglomérations urbaines, tel le chef-lieu de wilaya, Sour El Ghozlane, Aïn Bessem et Lakhdaria continue de susciter polémique en raison des irrégularités et l’opacité totale dans lesquelles sont attribués les lots de terrain.