Les adhérents de l’Association nationale des apiculteurs professionnels (ANAP), ont tenu dimanche, une réunion de concertation au niveau de l’auditorium de la direction du Parc national du Djurdjura.
Les professionnels de l’apiculture, venus de tout le pays, ont d’abord suivi des formations de perfectionnement avant d’entamer un débat sur l’actualité et les défis auxquels fait face l’activité apicole. Ainsi, plusieurs problématiques ont été soulevées, notamment le manque d’intérêt des responsables du secteur agricole pour l’apiculture ainsi que le manque d’organisation du secteur. «Bien que l’Algérie compte de nombreux apiculteurs qualifiés et un nombre croissant de ruches, ce secteur reste sous-estimé et ne bénéficie pas du soutien de l’Etat, notamment ce qui concerne les produits de traitement des ruches. L’Etat doit intervenir pour y remédier», a déclaré Mebarek Amrane, vice-président de l’ANAP.
Notre interlocuteur a également fait état d’un manque criant en matière de laboratoires d’analyse. «Le marché est inondé par des miels dont la provenance est douteuse. Seuls des laboratoires qualifiés peuvent vérifier la qualité. Malheureusement il y en a très peu en Algérie», déplore-t-il. Les experts apicoles ont également plaidé en faveur de la mise en place de mécanismes de traçabilité pour les produits de la ruche en Algérie. «Le miel algérien se distingue par une excellente qualité, lui permettant de rivaliser avec le produit des autres pays sur le marché international. Cependant, l’absence de traçabilité de la production entrave les efforts des apiculteurs pour se lancer dans l’exportation», ajoute M. Amrane.
En dernier lieu, un appel a été lancé en direction des apiculteurs à travers le territoire national à s’organiser sous forme d’associations ou de coopératives.