Sans ressources financières générées localement, des APC, notamment celles situées en zone rurale, peinent à répondre aux attentes des citoyens. Les manques sont importants.
Les opérations engagées, notamment celles inscrites dans le cadre des deux plans de développement (PCD et PSD) sont en souffrance. Dans la wilaya de Bouira, c’est la répartition des budgets qui pose problème.
Des élus locaux ne cessent de réclamer une répartition équitable et conséquente des budgets. «L’enveloppe allouée dans le cadre du plan de développement communal (PCD) au titre de l’exercice 2023 est presque la même dégagée auparavant», a déclaré au téléphone le P/APC de la commune de Taghzout.
L’édile local a affirmé que l’APC a bénéficié d’une enveloppe de 3.8 milliards de centimes. «Nous avons inscrit plusieurs opérations destinées essentiellement à la réhabilitation des pistes, d’AEP et autres qui sont en attente de mobilisation de ressources financières», a-t-il déclaré. La faible dotation budgétaire a engendré dans certaines localités l’arrêt des chantiers.
Il faut préciser qu’hormis quelques communes qui ont un fort potentiel fiscal parce que des usines et des grandes entreprises y sont implantées, la plupart des municipalités de la wilaya de Bouira tirent leurs recettes de la location de locaux si elles en disposent, et des allocations allouées annuellement par l’Etat.
Les pouvoirs publics ont annoncé et ce, dans le cadre de la loi de finance 2023, l’affectation d’une enveloppe budgétaire d’une valeur de 110 milliards de dinars destinée à la prise en charge des projets prioritaires et améliorer les conditions de vie des populations. Outre le budget accordé par l’Etat aux collectivités locales, il y a aussi le Fonds commun des collectivités locales (FFCL).
Là encore, la répartition et le retard mis dans la mobilisation de la ressource financière se posent avec acuité. Dans la wilaya de Bouira, peu de communes ont bénéficié de ce programme. «Aucune opération inscrite au profit de notre commune n’a été financée par ce programme durant l’exercice précédent», a souligné le P/APC de Taghzout rappelant que les insuffisances sont pourtant importantes.
Sans ces allocations du FCCL et des PCD, ces communes déshéritées n’auraient jamais pu fonctionner. «L’alimentation en eau potable de certains villages est aléatoire», a déploré le P/APC de Haizer. Des habitants du village ont protesté à maintes fois, réclamant des solutions à la crise de l’eau qui perdure. Des villageois ne cessent de réclamer une enquête par apport à la réalisation d’un forage vu que l’eau ne coule toujours pas dans les robinets.
Il n’y a pratiquement aucune commune notamment celles situées en zone de montagne et privées de ressources qui parvienne à faire face aux dépenses.
Détaillant les insuffisances auxquelles est confrontée la municipalité, un élu de Guerrouma a cité la situation déplorable dans laquelle se trouvent des écoles primaires. Les pouvoirs publics doivent revoir non seulement la répartition des budgets mais surtout trouver d’autres moyens de financement pouvant colmater ces insuffisances qui ne sont pas des moindres.
Les APC misaient beaucoup sur une dotation conséquente non seulement pour les programmes PCD mais surtout du FFCL, et ce, pour pouvoir répondre aux besoins des populations et relancer les chantiers à l’arrêt.