Après plusieurs années de clochardisation sans précédent de la ville des Oranges, Boufarik semble, enfin, retrouver son organisation d’antan. «On espère que cela ne sera pas provisoire», insistent des citoyens.
En effet, les éléments de la Sûreté nationale mènent, depuis une semaine, une guerre sans merci contre les commerçants informels, lesquels avaient rendu Boufarik invivable, en squattant rues et trottoirs du centre-ville. Boufarik est devenue ainsi la commune de tous les dépassements et de toutes les anarchies.
Ces jours-ci, Boufarik respire mieux... la police est omniprésente et les piétons peuvent enfin marcher librement dans les espaces qui leur sont réservés. Les commerçants formels, qui étaient victimes de la concurrence déloyale, retrouvent enfin leurs clients perdus.
Lutter contre l’informel, c’est aussi lutter contre la délinquance juvénile et les dealers. Dans ce sens, plusieurs jeunes profitaient de la prolifération du commerce informel pour écouler leur poison sous les étals, nous dit-on.
Aujourd’hui, les commerçants informels sont appelés à rejoindre le marché couvert, pouvant accueillir plus de 200 commerçants, afin de travailler dans la légalité, loin du brouhaha, de l’anarchie et l’insalubrité qu’ils avaient causé au centre-ville. «Nous remercions la sûreté de la wilaya de Blida et celle de la daïra de Boufarik pour l’effort accompli dans le but d’instaurer l’ordre public et l’esprit citoyen dans notre ville.
Pourvu que ça dure», espèrent des habitants du boulevard Cherchali et des «Fidays», deux boulevards où ça «puait» l’oignon et l’ail à longueur de journée et où les délinquants y trouvaient leur compte au milieu de l’anarchie.
D’ailleurs, certains ont été déferrés devant les instances judiciaires pour différentes accusations. Enfin, et actuellement, la balle est dans le camp de l’APC de Boufarik et des services du commerce pour organiser les commerçants dans le marché.