Bombardant sans répit la bande de Ghaza depuis 11 mois : L’armée d’occupation prépare une opération d’envergure

08/08/2024 mis à jour: 21:38
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L'armée génocidaire d'Israël se prépare à mener un énième assaut dans l'enclave palestinienne meurtrie

Tandis que la guerre entame son onzième mois, la situation à Ghaza connaît une intensification alarmante. L’armée d’occupation israélienne a ordonné l’évacuation des résidents et des Palestiniens déplacés de la zone de Beit Hanoun à Ghaza City. Les médias annoncent qu’une opération militaire israélienne à grande échelle pourrait débuter sous peu dans l’enclave déjà exsangue. 

Les récentes frappes israéliennes ont fait trois morts et plus de dix blessés durant la nuit de mardi à mercredi. Ces attaques ont détruit deux maisons ainsi que des tentes abritant des déplacés à Deir El Balah, au centre de Ghaza. Après l’attaque israélienne sur Deir El Balah, les Palestiniens qui avaient trouvé refuge dans cette zone, pourtant désignée par les forces israéliennes comme une «zone de sécurité», se retrouvent contraints de fuir à nouveau.

«Les gens ici ont été déplacés de nombreuses fois – de Rafah, Khan Younès et Ghaza-ville – et maintenant ils sont entassés à Deir El Balah», déplore un résident auprès de la chaîne Al Jazeera. «Les Israéliens prétendent que c’est une zone de sécurité. Pourquoi bombardent-ils maintenant cette région ? Tout cela n’est que de la propagande mensongère.» 

Les secouristes et les équipes de la Défense civile s’efforcent, avec des ressources limitées, de sauver les victimes et les survivants sous les décombres, tout en craignant de nouvelles attaques israéliennes. Parallèlement, des frappes israéliennes ont également été signalées dans la ville de Khan Younès, faisant au moins six morts dans le sud de Ghaza City. Les avions de guerre israéliens ont ciblé la ville libanaise de Jouaiya, tuant une personne et blessant quatre autres, selon les premiers bilans ministériels.


Les tensions continuent de s’exacerber sur plusieurs fronts. L’agence officielle iranienne IRNA annonce que l’Iran renforce ses défenses aériennes avec de nouveaux radars, systèmes de missiles et drones, alors que les tensions régionales atteignent un nouveau seuil. 

De plus, l’armée libanaise a déclaré avoir ciblé le site de Jal Al Allam avec des obus d’artillerie, dans un contexte de riposte attendue de Hezbollah suite à la mort de son commandant militaire Fuad Shukr lors d’une frappe à Beyrouth la semaine dernière. Hezbollah a menacé de riposter à cette attaque, et son leader, Hassan Nasrallah, a affirmé que la réponse ne tardera pas, utilisant le délai comme une forme de guerre psychologique.


La situation demeure donc extrêmement volatile, avec des répercussions potentielles sur la stabilité régionale et les relations internationales.

Erdoğan Appelle à des sanctions internationales 

Dans un contexte de tensions croissantes, la Turquie a demandé à se joindre à la plainte pour génocide déposée par l’Afrique du Sud contre Israël. L’ambassadeur turc aux Pays-Bas a soumis une déclaration d’intervention à la Cour internationale de justice à La Haye. La Turquie rejoint ainsi d’autres nations dans cette démarche. 

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, appelle à des sanctions internationales, critiquant les nations occidentales pour leur soutien à Israël. «Notre décision d’intervenir reflète l’importance que notre pays attache à la solution de la question palestinienne dans le cadre du droit et de la justice», a fait valoir le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan. «Israël, encouragé par l’impunité de ses crimes, tue chaque jour de plus en plus de Palestiniens innocents», a-t-il dénoncé sur X. «La communauté internationale doit faire sa part pour mettre fin au génocide. Elle doit exercer la pression nécessaire sur Israël et ses partisans. La Turquie fera tous ses efforts sur cette voie», a-t-il ajouté. 

Cette «déclaration d’intervention» se fonde sur l’article 63 du Statut de la CIJ, avait rappelé sur X le porte-parole de son ministère, Oncü Keçeli, en soulignant qu'«aucun pays au monde n’est au-dessus du droit international». «L’affaire portée devant la CIJ est extrêmement importante pour garantir que les crimes commis par Israël ne resteront pas impunis», a-t-il insisté.

L’Afrique du Sud a initié sa procédure fin 2023 devant la CIJ, la plus haute juridiction des Nations unies, en alléguant que l’offensive israélienne à Ghaza viole la Convention de l’ONU sur le génocide de 1948.  Amel Blidi
 

 

 

 

 

L’UNRWA appelle à une vaccination «rapide» des enfants

Le directeur général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a appelé, hier, à une vaccination «rapide» et «sûre» des enfants à Ghaza. Dans un message publié sur la plateforme «X», Lazzarini a déclaré que la bande de Ghaza était «confrontée à des épidémies comme l’hépatite et la méningite dans le contexte de la guerre en cours». «La livraison rapide et sûre des vaccins est essentielle. Plus important encore, un cessez-le-feu pour vacciner chaque enfant est urgent», a-t-il ajouté. Lazzarini a rapporté que «l’UNRWA, avec l’aide de ses partenaires, a administré avec succès des vaccins à 80% des enfants de Ghaza depuis le début de la guerre, ce qui a été crucial pour atténuer la propagation de ces maladies malgré les graves conditions humanitaires». L’agence onusienne prévoit désormais «une campagne de vaccination des jeunes enfants contre la polio, qui a été détectée à Ghaza», a-t-il ajouté.

L’UNICEF alerte sur une pénurie de production d’eau potable

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a fait état hier d’une grave pénurie de production d’eau potable dans la bande de Ghaza, dévastée par une guerre génocidaire sioniste. «Il y a eu une grave pénurie de production d’eau potable dans la bande de Ghaza, affectant ainsi l’accès aux services d’approvisionnement en eau pour près de 500 000 personnes», a déploré l’Unicef. Le porte-parole de l’Unicef dans ce domaine, Salim Oweis, a déclaré que «l’usine de dessalement d’eau de mer dirigée par l’agence onusienne produisait avant plus de 20 000 litres d’eau potable. Il fut réduit à 2000 et seulement 500 après la guerre». L’Unicef appelle l’entité sioniste à «respecter le droit international humanitaire». Cela implique, selon elle, de «prendre grand soin de sauver les civils et les infrastructures civiles, de répondre aux besoins essentiels des civils et de permettre un accès rapide, sûr et sans entrave à l’aide humanitaire».  

 

 

 

Attaques contre les écoles : Des agences de l’ONU se disent «horrifiées»

Les bombardements sionistes aériens et terrestres se poursuivent dans la majeure partie de la bande de Ghaza, faisant de nouvelles victimes, dont un grand nombre de martyrs, provoquant des déplacements et la destruction d’infrastructures civiles, comme des écoles abritant des déplacés internes, ont déploré mardi, des agences de l’ONU, se disant «horrifiées» par ces attaques.  Selon Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), trois écoles abritant des personnes déplacées ont été touchées au cours du week-end, faisant des dizaines de martyrs. Les frappes sur au moins 17 écoles au cours du mois dernier ont fait au moins 163 martyrs palestiniens, dont des enfants et des femmes. «Cela suggère que les principes de distinction, de proportionnalité et de précaution n’ont pas été respectés lors de ces attaques», a déploré, pour sa part, le Bureau des droits de l’homme des Nations unies, qui s’est dit «horrifié» par les attaques contre les écoles à Ghaza. Selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH), ces attaques ne cessent de se multiplier. Au cours des huit derniers jours, au moins sept écoles ont été prises pour cible. La dernière attaque en date remonte au dimanche 4 août. Ce jour-là, les écoles Hassan Salame et Nasser, dans le quartier d’An Nassr, à l’ouest de la ville de Ghaza, ont été attaquées presque simultanément, faisant au moins 25 martyrs, dont des enfants et des femmes, outre au moins 30 martyrs palestiniens, dont 15 enfants et 8 femmes dans une autre attaque menée le 27 juillet contre l’école Khadija et celle adjacente d’Ahmad Al Kurd à Deir Al Balah. Selon le HCDH, ces sept écoles servaient d’abris pour les personnes déplacées, tandis que l’école Khadija servait d’hôpital de campagne. Près de 93% des bâtiments scolaires ont été ainsi directement touchés, endommagés ou susceptibles d’être endommagés, selon les rapports onusiens.
 

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