L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro a recueilli samedi 4 mars des applaudissements nourris à la grand-messe annuelle des conservateurs américains, en affichant sa proximité avec Donald Trump et en émettant des doutes sur sa défaite face à Lula.
Installé en Floride depuis la fin décembre, le Brésilien de 67 ans a jugé que sa relation avec l'ancien président républicain était «tout simplement exceptionnelle» au dernier jour du CPAC, une grande convention politique organisée cette semaine en banlieue de Washington.
S'exprimant devant une salle comble par l'entremise d'un traducteur, il a effleuré tous les thèmes chers à la droite américaine, des droits des personnes transgenres, aux critiques du vaccin contre le Covid, en passant par la «menace» socialiste.
«Je sens que ma mission n'est pas terminée»
Jair Bolsonaro, parfois surnommé «le Trump des Tropiques», a également mis en doute sa défaite à la présidentielle en octobre. «J'ai eu plus de soutien en 2022 qu'en 2018 et je ne comprends pas pourquoi les chiffres disent le contraire», a-t-il lancé sous les vivats de l'assemblée. De même, Donald Trump, qui doit s'exprimer plus tard dans la journée, persiste à mettre en cause la victoire de son rival démocrate Joe Biden en 2020
Le Brésilien, ex-capitaine d'armée, s'est réfugié aux États-Unis le 30 décembre, juste avant l'investiture de Lula le 1er janvier, refusant comme le veut la tradition de remettre l'écharpe présidentielle à son successeur. Le 8 janvier, il avait dénoncé tardivement et du bout des lèvres l'assaut par ses partisans des institutions à Brasília. Même s'il nie toute responsabilité, il fait l'objet d'une enquête par la Cour suprême de son pays pour déterminer son rôle dans cette attaque. Il a toutefois indiqué récemment vouloir rentrer dans son pays. «Je sens que ma mission n'est pas terminée», a-t-il lâché samedi.