L'ancien président bolivien Evo Morales affirme avoir été la cible d'une tentative d'assassinat le 27 octobre 2024. Selon ses déclarations, son véhicule a été visé par une quinzaine de coups de feu, blessant son chauffeur. Il a dénoncé cette attaque comme étant orchestrée par des « agents de l'État bolivien » et a alerté la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH), affirmant que cette attaque visait à le tuer.
L'incident s'est produit alors que Morales se rendait à son émission hebdomadaire à Cochabamba, un bastion de son influence politique. Il a décrit les tireurs comme étant des hommes encagoulés et a insisté sur le caractère planifié de cette attaque.
Le président actuel, Luis Arce, a condamné l'attaque et a ordonné une enquête immédiate. Toutefois, certaines autorités envisagent la possibilité d'un « auto-attentat ». Morales, qui se présente toujours comme une figure clé de la politique bolivienne, a aussi accusé Arce d'essayer de l'éliminer politiquement, déclarant qu'un « état de siège est en marche ».
Cette attaque intervient dans un contexte de tensions croissantes en Bolivie, notamment après un remaniement militaire décidé par Arce. Les partisans de Morales bloquent les principales routes du pays pour protester contre une enquête judiciaire le visant, alors qu'il est accusé de « viol, trafic et traite d'êtres humains » dans une affaire datant de 2016. Morales, quant à lui, dénonce cette enquête comme étant une forme de « persécution judiciaire » orchestrée par le gouvernement.
La situation reste tendue, avec des manifestations et des barrages routiers qui ont conduit à des affrontements avec la police, faisant plusieurs blessés et des arrestations.