Le bois de Ben Mered, situé sur le prolongement de la RN24 (Alger-Est) est censé représenter le poumon vert de la commune de Bordj El Kiffan. Paradoxalement, il laisse place à toutes sortes d’occupation illicite. A commencer par le site de baraquement qui occupe une portion importante du bois, lui conférant des allures de décharge publique. Ces baraques faites de parpaing et de tôle ondulée occupent le sommet de la côte. Elles ne sont visibles que partiellement. Les branches des arbres en laissent paraître seulement les toitures et les monticules de déchets ménagers que les occupants génèrent. Loin des regards indiscrets, les occupants y vivent dans des conditions piteuses.
Signalons que cette forêt a été aménagée une première fois durant les années 1980. Une buvette et un mur de clôture y ont été construits. Au fil des années, le mur a subi des dégradations, avant d’être reconstruit dans le cadre du projet de la ligne du Tramway. Toutefois, le mur n’a pas protégé le bois de la dégradation. Il en a seulement caché les effets. D’après un élu de l’assemblée, «Les occupants du bidonville ont été recensés par les services de l’APC. La question de leur relogement relève de la wilaya». Les occupants ont organisé plusieurs rassemblements pour demander leur relogement, «nous avons même bloqué le passage au tramway. Cependant, cette démonstration de rue n’a servi à rien, puisque nous continuons à vivre dans la forêt, malgré les promesses des pouvoirs publics», déplore un occupant des lieux. «Nous avons été recensés par les services de l’APC de Bordj El Kiffan à maintes reprises, mais aucune suite n’a été donnée a ce recensement», conclut-il.