Lundi dernier, temps chaud, les élus de l’APC de Blida ont décidé de parcourir deux boulevards du centre-ville pour mieux s’entendre sur la meilleure façon de les aménager. Ainsi, ils ont préféré mener un travail de proximité et discuter à bâtons rompus avec la population pour que le travail accompli fasse l’unanimité.
Rendez-vous pris à Bab Essebt à 14h, au Palais des sports plus précisément. La ballade «professionnelle» est entamée quelques dizaines de minutes plus tard. Une fois au boulevard Larbi Tbessi, l’un des plus importants axes de la ville des Roses, les élus présents, toutes obédiences politiques confondues, donnent à tour de rôle leurs visions par rapport à l’aménagement.
La discussion entre élus et responsables de l’urbanisme s’est portée sur les matériaux utilisés pour la réfection des trottoirs dans le but d’assurer un bon rapport qualité-prix et un aménagement qui dure dans le temps.
Rochdi Aouf, P/APC de Blida, s’est montré par ailleurs déçu de voir des pierres décoratives, ornementant le boulevard remontant à plus d’une soixantaine d’années, peintes à la chaux par une entreprise de wilaya chargée de la gestion des espaces verts. «Le charme de ces pierres bien taillées réside dans leur couleur d’origine. Les peindre constitue une pollution visuelle», a t-il regretté. Et de poursuivre : «Notre priorité est aussi la sauvegarde et l’embellissement des espaces verts du boulevard.»
Par l’occasion, un petit bain de foule a été constitué. Des citoyens voyant le maire et les élus se déplaçant à pas de tortue et discuter en marchant ont profité de l’occasion pour apporter leurs avis.
Un Blidéen a émis le souhait de voir une toilette publique installée dans l’un des boulevards les plus fréquenté de la ville des Roses et comportant d’ailleurs une agence CNAS, une autre dédiée aux retraités, une représentation commerciale de Djezzy, plusieurs commerces...
Concernant les belles anciennes bâtisses qui semblent souffrir des aléas du temps et de l’indifférence de l’homme, Foufa Burhan Eddine, présent à la marche, docteur en architecture et spécialiste en patrimoine, a rappelé à l’assistance que tout citoyen a le droit de proposer une bâtisse ou un boulevard au classement dans le but de sa sauvegarde.
Malheureusement, les services de la culture et du patrimoine, à leur tête le ministère de la Culture et des Arts, semblent ne pas s’inscrire dans cette démarche puisque de nombreuses demandes liées au classement ont comme sort les tiroirs poussiéreux des administrations.
Enfin, le premier budget alloué pour l’aménagement du boulevard Larbi Tbessi, commençant à Bab Essebt et se terminant à Bab Dzair, au boulevard Houari Mahfoud plus précisément, tourne autour de 5 milliards et 500 millions de centimes. L’APC de Blida a décidé d’ouvrir ses boîtes aux lettres aux citoyens pour les faire participer aux différents programmes concernant la ville des Roses.