L’été n’est pas encore arrivé que les robinets sont souvent à sec dans plusieurs localités de la wilaya de Blida. «Nous ne recevons l’eau potable qu’une fois par semaine. Cette perturbation semble durer dans le temps.
Le pire est à craindre durant la saison estivale», témoigne un résidant à la cité des 300 Logements d’El Affroun. A une dizaine de kilomètres au sud de cette localité, le phénomène est presque le même. «Dans notre quartier à Sidi Madani, dans la commune de la Chiffa, on doit faire attention aux dealers et on doit rester aux aguets pour surveiller si l’eau coule enfin des robinets.
Nous sommes à sec ! Les rumeurs, qui courent font état de noyade de plusieurs singes dans le barrage qui nous alimente. Une chose est sûre, aucune communication officielle ne nous est parvenue pour expliquer cette longue perturbation», regrette-t-on. En dehors du côté ouest de la wilaya, au chef-lieu, soit à Blida centre et surtout à l’est de la wilaya (Meftah, Larbaa, Bouinan...), l’eau potable demeure aussi une denrée rare dans les robinets. «Un éternel souci», insistent des abonnés à l’ADE sur fond de regret.
Contacté lundi, le directeur de l’Algérienne des eaux confirme ces perturbations causées notamment, selon lui, par les pannes touchant les stations de pompage. «Ce sont des aléas, donc des risques inattendus. On répare une station, et vous avez une dizaine d’autres qui tombent en panne. Et parfois, nous sommes dans l’obligation de d’exiger des pièces appropriées à la panne.
Du coup, ce ne sont pas des pièces standard. Elles sont fabriquées spécialement en fonction de notre besoin. Cela demande un peu de temps à notre fournisseur», explique-t-il. Et pour le côté Est de la wilaya de Blida, le directeur de l’ADE estime que seule le recours au dessalement De l’eau de mer qui pourrait résoudre ce problème. «Meftah, Larbaa et Bouinan sont d’importantes communes avec leurs grandes cités dortoir.
Et cette région manque d’eau souterraine», ajoute-t-il. Le problème des fuites n’est pas en reste. Notre interlocuteur informe que les vannes desservant les communes de Blida et de Ouled Yaich ont été fermées lundi à cause d’une grosse fuite. «C’est la réparation qui l’exige», a-t-il insisté. L’ADE a donc ses explications, mais presque jamais communiquées à ses abonnés à temps. Une chose est sûre, ces abonnés ne cessent d’être mécontents.