Blida : Les imprimeurs appellent à la «démonopolisation» du marché des cahiers

20/09/2023 mis à jour: 06:26
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Photo : D. R.

A Blida, l’expo-vente des fournitures scolaires à l’occasion de la rentrée scolaire continue jusqu’a la fin du mois en cours au niveau du complexe sportif Mustapha Tchaker.

Ils sont ainsi une cinquantaine d’exposants qui proposent leurs produits, fabriqués localement ou importés, avec des prix défiants toute concurrence. Mais ce qui attire le plus l’attention des visiteurs, c’est surtout l’absence de variétés pour ce qui est des marques des cahiers scolaires.

En effet, ils sont deux producteurs seulement qui «monopolisent» pratiquement le marché, chose qui peut se répercuter négativement sur la concurrence, voire même sur le marché des fournitures scolaires.

Participant à l’expo-vente en question, Mohamed Hammani, propriétaire d’une imprimerie/ papeterie produit des blocs notes, registres...mais pas de cahiers faute de moyens. Il estime que pour produire les cahiers, il lui faut carrément un nouvel investissement avec une assiette foncière et un crédit bancaire.

«A chaque fois je saisis l’occasion pour demander de l’aide afin de contribuer à équilibrer le marché des fournitures scolaires, moi qui suis issu du monde de la papeterie depuis une cinquantaine d’années, malheureusement en vain. Héritant le métier de mon père, j’ai ouvert ma propre entreprise papeterie/imprimerie Essalam à la fin des années 1990 dans la commune de Guerrouaou», raconte-t-il, lui qui est aussi président de la commission des arts graphiques au club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi).  «Je pense qu’il faut aider et accompagner ceux qui veulent investir dans la confection des cahiers scolaires.

La fermeture ou le changement de vocation, pour une raison ou une autre, des deux grands producteurs nationaux risque de perturber, de déstabiliser un marché fort de douze millions d’élèves !», explique-t-il, espérant que son appel à l’aide soit concrétisé sur le terrain.

Pour cela, il dit qu’il a besoin d’une assiette de 5000 m², d’un accompagnement bancaire et administratif pour pouvoir lancer son défi et créer, au minimum, 300 emplois directs.

Mohamed Hammani trouve aussi anormal que toute la région ouest du pays ne possède pas de producteurs de cahiers ! «Je réitère ! Il faut qu’il y ait un équilibre pour mettre des barrières aux situations de monopole et les éventuelles crises. A vous d’imaginer la suite que peut provoquer ce phénomène préjudiciable non seulement pour l’économie mais pour toute la société», conclu-t-il. 

            

   

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