Le président américain Joe Biden a nommé lundi 23 janvier une émissaire spéciale sur les droits de l'Homme en Corée du Nord, un poste laissé vacant pendant tout le mandat de l'ancienne administration de Donald Trump.
Le poste a été confié à une diplomate de carrière, Julie Turner, qui dirige actuellement la section Asie du bureau des droits de l'Homme au sein du département d'État américain. Il avait été laissé vacant depuis janvier 2017, alors que l'ancien président Donald Trump cherchait à nouer des liens avec Pyongyang, rencontrant le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à trois reprises. Cela avait conduit à apaiser les tensions entre les deux pays, sans que cela ne débouche sur un accord à long terme. Le poste, qui a le rang d'ambassadeur, avait été créé par une loi en 2004 visant à faire pression sur la question des droits de l'Homme en Corée du Nord, l'un des pays les plus autoritaires au monde.
De vastes abus
La tension est montée de façon spectaculaire ces derniers mois entre la Corée du Nord et son voisin du Sud ainsi que les États-Unis et le Japon en raison du nombre record en 2022 de tirs de missiles par Pyongyang. Dans son dernier rapport annuel sur les droits de l'Homme, le département d'État avait dénoncé de vastes abus dans le pays communiste reclus, y compris l'emprisonnement de masse et le travail forcé. Julie Turner, qui parle couramment le français et le coréen selon sa biographie officielle, doit encore être confirmée à ce poste par un vote du Sénat américain.