Joe Biden a minimisé jeudi le tollé autour de la découverte de documents confidentiels datant de l'époque de sa vice-présidence dans un cercle de réflexion et dans sa maison de famille, affirmant que c'était «du vent».
«Écoutez, nous avons trouvé quelques documents (...) qui étaient rangés au mauvais endroit, nous les avons immédiatement remis aux Archives et au ministère de la Justice», a dit le président américain lors d'un déplacement en Californie à des journalistes qui l'interrogeaient sur ce sujet.
«Je pense que vous allez voir que c'est du vent. Je n'ai aucun regret. J'applique ce que les avocats m'ont dit qu'ils voulaient que je fasse. C'est exactement ce qu'on fait», a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il coopérait «entièrement» avec la justice. Il s'agit d'une affaire délicate pour Joe Biden, qui envisage de se représenter en 2024, et pour les démocrates dans leur ensemble.
Enquête judiciaire
Ces derniers ne se sont en effet pas privés de critiquer l'ancien président républicain Donald Trump, visé par une enquête judiciaire pour avoir conservé des cartons entiers de documents à son départ de Washington en 2021. En ce qui concerne le président démocrate, de premiers documents classés avaient été découverts le 2 novembre au Penn Biden Center, un cercle de réflexion de Washington où Joe Biden avait autrefois un bureau, et signalés aux Archives nationales.
En décembre, les avocats du président avaient ensuite trouvé, dans le garage de sa maison de Wilmington dans le Delaware, «un petit nombre de documents» potentiellement confidentiels, et averti le ministère de la Justice. Et en janvier, ces avocats ont mis au jour un document confidentiel, cette fois dans la pièce adjacente au garage de la maison. Le lendemain, l'avocat de la présidence y a découvert cinq pages supplémentaires.
Pour faire taire les soupçons de «deux poids, deux mesures», le ministère de la Justice a confié les investigations sur les dossiers de Joe Biden à un procureur spécial indépendant, comme il l'a fait pour Donald Trump. L'opposition républicaine a elle dénoncé la communication au compte-gouttes de l'exécutif. Profitant de sa - légère - majorité à la Chambre des représentants, elle a initié une enquête parlementaire et réclamé plus d'informations. Une loi de 1978 oblige les présidents et vice-présidents américains à transmettre, à l'issue de leur mandat, l'ensemble de leurs e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales.