Le bureau fédéral version Djahid Zefizef est tombé comme un fruit mûr. Il a été sommé, par la tutelle, de plier bagage et de quitter les lieux sur le champ. La missive parvenue lundi à la fédération est sans équivoque.
Le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) s’est appuyé sur l’article 181 de la loi du 23 juillet 2013 pour congédier les trois derniers membres du bureau fédéral (BF) en situation de cumul de mandats exécutif (Aidat, Chettouf, Khabbouz). Cette décision mise en œuvre sans délai a provoqué la dissolution du bureau fédéral.
Cette regrettable situation qui n’ajoute rien à la gloire de la fédération aurait pu être évitée si les membres en situation de cumul de mandats avaient fait montre de correction vis-à-vis de la loi et d’engagement vis-à-vis du football en choisissant un mandat comme le stipule la loi et le document qu’ils ont signé dans ce sens et qui leur accordent un délai de 30 jours pour choisir entre les deux mandats.
Certains ont eu les yeux plus grands que le ventre. Ils n’ont pas voulu se conformer à la loi. Résultat des courses, ils ont entraîné dans leur chute tout le bureau fédéral. L’inconséquence dont ils ont fait montre aujourd’hui ils la paient chèrement. Les cumulards ont provoqué la perte du bureau fédéral. Ils auraient choisi un mandat, le bureau fédéral aurait survécu à la situation provoquée par la démission du président Djahid Zefizef. Le bébé et l’eau du bain sont partis ensemble. Le football n’a rien perdu au change.
La dissolution du bureau fédéral est peut être une bonne chose pour la fédération. Celui qui était en fonction de juillet 2022 jusqu’à hier n’a pas apporté grand-chose. Il n’aurait pas fait plus d’ici la fin du mandat en cours qui s’achève au printemps 2025.
Dire qu’il est tombé sans gloire ni honneur est un doux euphémisme. Quelques-uns de ses membres étaient à leur troisième présence consécutive dans les rangs du bureau fédéral. Ils auront tout le loisir de faire leur bilan loin du palais de Dely-Brahim.
Une source fédérale souffle que «déjà ils cherchent à se recycler dans le prochain bureau fédéral. Ils ne perdent pas le nord. Ils veulent prolonger leur présence au sein de cet organe». Peu de chance pour que cela se concrétise. Ils ne peuvent pas postuler pour un poste dans un mandat qui ne s’est pas achevé. Ils étaient dans le mandat entamé sous l’ère Charaf Eddine Amara qui s’achève en mars 2025.
S’ils désirent revenir dans le giron comme président ou membres du bureau fédéral, ils devront attendre la fin du mandat en cours et le suivant 2025-2029. C’est un peu long et loin. Ils doivent prendre leur mal en patience et prendre soin de réviser leurs fondamentaux (statuts et textes) pour être à la page.