Le projet d’exploitation du gisement de zinc et de plomb d’Amizour, à 15 km au sud-ouest de Béjaïa, va entrer en exploitation dans un «délai proche», après la validation de l’étude d’impact sur l’environnement le concernant, a annoncé, jeudi, le wali de Béjaïa, Kamel Eddine Kerbouche. Arrivé à une étape du cadastre du site, le projet, qui s’étale sur 70 km2 englobant les communes de Tala-Hamza et d’Amizour, notamment pour l’identification des terres à exproprier et leurs indemnisations, va être suivi du lancement des procédures y afférentes et de l’entame de sa concrétisation, a précisé le wali. L’étude a été validée par les ministères de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement et des Energies renouvelables, a précisé le wali à l’issue d’une réunion de coordination et de sensibilisation, à laquelle ont pris part des représentants de la société civile, les élus locaux et les administrations du cadastre, l’environnement, l’énergie, les mines, ainsi que l’université, outre des responsables de la Western Mediteranean Zinc (WMZ), une joint-venture algéro-australienne, chargée de la réalisation du projet et de son exploitation. A cette occasion, la direction de la WMZ a tenu à rassurer tout un chacun sur la concrétisation et la mise en œuvre du projet. «A tout point de vue, il sera un projet minier modèle», a estimé la directrice, Mériem Touati. Ce projet structurant revêt un caractère stratégique pour le pays, de par son potentiel minier exploitable estimé à 34 millions de tonnes pour une production annuelle de 170 000 tonnes de concentré de zinc, selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Energie et des Mines en mars 2022. Ces chiffres confirment, selon le ministère, l’importance du projet qui va permettre de réduire la facture d’importation par la satisfaction du besoin national et l’augmentation des recettes en monnaies devises par l’exportation de l’excédent de la production. Au plan de l’emploi, l’exploitation de cette mine constituera des débouchés pour les diplômés universitaires et ceux de la formation professionnelle, par la création de près de 700 emplois directs, sans pour autant parler de l’impact positif sur le développement économique de la région, estime la même source. Au plan de l’environnement, toutes les études nécessaires ont été réalisées pour évaluer l’impact sur l’environnement de l’exploitation du gisement, avait affirmé alors, le ministère, ajoutant que la méthode d’exploitation, qui a été retenue et approuvée, répond aux exigences environnementales et aux spécificités de la nature du gisement.