Depuis plusieurs semaines, un bras de fer est engagé entre les membres de la nouvelle assemblée de wilaya et son président.
Dans un communiqué (dont nous détenons une copie) accompagné d’une liste où émargent une vingtaine de signatures, les élus majoritaires de l’instance populaire dénoncent le «comportement irresponsable» du président à travers des griefs formulés à l’encontre de ce dernier et qui aurait provoqué le blocage des travaux de l’organe délibérant. Fort de la majorité, les élus protestataires accusent le président de l’APW d’avoir, indiquent-ils dans le communiqué, refusé de désigner, proportionnellement les élus des formations politiques, à la tête des commissions au niveau de l’instance élue.
Les protestataires l’accusent également de vouloir provoquer sciemment «un déséquilibre de représentativité au niveau de l’assemblée faisant fi des dispositions réglementaires portant code de la wilaya». Le blocage est tel, citent-ils, qu’à l’occasion des sorties dans les communes pour inspecter l’état d’avancement des projets de développement, aucun membre élu n’est invité à effectuer le déplacement dans le but d’évaluer les étapes de travaux des différents projets dans les communes.
Pour ces raisons, les élus ont décidé l’arrêt des travaux de l’assemblée et réclamer le départ du président et la dissolution de l’instance élue. Mais avant d’arriver à cette extrémité, ajoute-ils, ils auraient suggéré la tenue d’une session extraordinaire qui regroupera tous les membres de l’organe délibérant pour étudier la solution à tous les problèmes posés dans un cadre réglementaire mais en vain. Une situation qui a engendré la paralysie totale des activités et qui risque de compromettre, si la crise persiste, les différentes opérations de développement de la wilaya déjà programmées.
Enfin, les élus contestataires prennent à témoin la société civile, les autorités locales et l’opinion publique sur l’arrêt des activités de l’APW, un arrêt qui défraie déjà la chronique locale.