Un élu de l’APW a interpellé, avant-hier, le ministre des Ressources hydrauliques, en visite à Béchar, lui expliquant que la capitale du Sud-Ouest est approvisionnée en eau potable irrégulièrement, ce qui pousse certaines cités à recourir aux camions-citernes Une situation qui doit changer, à fortiori, en cette période à l’orée des grandes chaleurs.
Chose rarissime, un élu assène une vérité au ministre des Ressources eau en visite avant-hier dans la wilaya pour inspecter son secteur de l’hydraulique en berne.
Sur le site des puits forés qui alimentent la ville de Béchar en eau potable (180 km au nord du chef-lieu de wilaya), plusieurs intervenants ont essayé de faire admettre au haut responsable de l’Etat que la capitale du Sud-Ouest est approvisionnée en eau potable un jour sur quatre, mais un élu de l’APW, en désaccord avec cette affirmation et rompant avec la traditionnelle pratique d’acquiescement, intervient : «Monsieur le ministre, la population de Béchar reçoit le précieux liquide dans les robinets un jour sur sept, voire un jour sur dix pour de nombreux foyers».
Certaines cités sont alimentées par des camions-citernes appartenant à des privés moyennant paiement, une opportunité pour les camions- citernes. La situation devient de plus en plus difficile pour les populations situées dans des zones nouvelles où résidents dans de nouveaux lotissements créés.
Leur résignation est à la mesure de leur déception, car le projet d’acheminement régulier de l’eau potable mis en service depuis une année connaît de fortes perturbations ponctuées de longues attentes de plusieurs jours pour recevoir de l’eau potable indispensable. Aujourd’hui, la cause de cette situation de rationnement serait due, selon des informations recueillies sur place, à des coupures électriques répétitives au niveau d’une station de refoulement située à mi-chemin, provoquant un dysfonctionnement dans l’acheminement normal de l’eau.
Pour remédier à cet obstacle majeur, il a été décidé la mise en place de groupes électrogènes qui prendraient le relais et déclencheraient aussitôt la coupure signalée. Malgré la finition des deux réservoirs d’eau d’une capacité d’emmagasinage de 20 000 m3 et de 15 000 m3 à Béchar, la problématique de l’eau potable n’a pas été pour autant résolue et les citoyens touchés par la pénurie de l’eau appréhendent déjà l’arrivée des grandes chaleurs avec inquiétude.
La pierre inaugurale de lancement des travaux de quatre réservoirs supplémentaires d’eau de 25 000 m3 chacun a été posée par le ministre dans le but, affirme-t-on, de renforcer les capacités d’emmagasinage. Les foyers de la localité de Kénadsa (20 km de Béchar) sont privés d’eau potable et reçoivent le précieux liquide un jour sur sept, les six jours restant de la semaine, ils sont alimentés par les eaux saumâtres du barrage de Djorf Torba.