Le nombre des vacanciers du Sud-Ouest pour cette année 2024, en partance vers les villes côtières du nord, est drastiquement réduit. La cause ne se situe pas au niveau des perturbations du trafic ferroviaire entre Béchar-Sid Bel Abbès-Oran (qui n’a pas trouvé encore de solution définitive) mais surtout en raison des difficultés financières des pères de famille et aggravées cette année par le prix du mouton de l’Aïd El Adha, un prix qui a oscillé entre 10 et 12 millions de centimes, mettant à rude épreuve le pouvoir d’achat des citoyens.
Beaucoup de personnes se sont alors endettées dans le seul but de faire plaisir aux enfants, avouent ces mêmes citoyens dépités. Selon leurs dires, ces derniers préfèrent ne pas envisager de vacances cette saison dans les villes du Nord et d’éviter ainsi de s’endetter davantage au lieu de se retrouver dans une impasse financière encore plus grave à deux mois de la rentrée scolaire 2024-2025. Seules les vacances des enfants de fonctionnaires de l’Etat sont organisées par les œuvres sociales des institutions étatiques.
Ces enfants partent en groupes pour une durée de 15 jours à 20 jours à Béni Saf, Témouchent ou Mostaganem. Les conséquences de la privation de vacances de la majorité des gens du Sud sont nettement visibles : les terrasses des cafés, en cette période sont généralement vides, se retrouvent bondés dès la matinée par des jeunes et des moins jeunes sirotant des boissons fraîches dans une chaleur suffocante oscillant entre 40 et 45°C à l’ombre. Mais à 13h, dès que le soleil atteint son zénith, les rues se vident et la circulation automobile est restreinte, car les activités commerciales sont paralysées par une chaleur torride et ne reprennent que vers 18h, au moment de l’adoucissement des conditions climatiques.