Au moins d’une semaine du début du nouvel an 2024, la ville de Béchar connaît une effervescence inhabituelle avec une grande affluence de visiteurs venant de presque toutes les régions du pays.
Ces visiteurs, qui se dirigent vers l’oasis de Taghit, font une halte dans la capitale du Sud-Ouest arrivant en voitures ou en autocars. Mais faute de structures d’hébergement suffisantes à Taghit, ils y résident à Béchar jusqu’à la veille de la célébration du nouvel an pour rejoindre la petite oasis située à 90 km.
Cependant, la localité de Taghit, qui compte 10 000 habitants, s’est enrichie cette année de deux hôtels de 168 lits, en plus des auberges relevant de la direction de la jeunesse et des sports (DJS) et des campings privés mais cela demeure encore nettement insuffisant pour faire face à la forte demande en matière d’hôtellerie.
Conscients de la situation, les autorités locales ont pris la décision d’autoriser les habitants de Taghit à louer des chambres de leurs habitations à ses hôtes. Au fil des années, la réputation de la petite cité s’élargit, d’où le nombre croissant de touristes arrivant chaque année et qui va atteindre cette année, selon la direction du tourisme de la wilaya, le chiffre record se situant entre 35 000 et 40 000 visiteurs.
Sur le plan organisationnel, l’oasis propose, en cette période hivernale où les journées sont ensoleillées, un programme varié et riche de distractions allant de la pratique des quads sur les hauteurs des dunes de sable, des randonnées à dos de chameaux, des pique-niques dans les palmeraies et des visites aux gravures rupestres situées à quelques kilomètres de Taghit, et enfin l’étalage d'objets touristiques par des commerçants.
Mais la problématique à laquelle sont confrontés ces hôtes et leurs familles demeure l’approvisionnement en nourriture et en eau.
Certains commerçants en provenance de Béchar et des localités avoisinantes saisissent cette opportunité pour doubler voire même tripler les prix de denrées alimentaires en ces temps difficiles où toutes catégories sociales sont éprouvées par une forte inflation qui ronge les portefeuilles.