Bechar : Des enfants en détresse

21/01/2024 mis à jour: 00:31
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Ils sont six enfants mineurs, âgés entre 8 et 12 ans, sans domicile fixe, qui dorment dehors en plein hiver. Ces mineurs ont-ils fugué du domicile parental ? Ont-ils d’abord des parents ?

 Sont-ils placés à la pouponnière qu’ils ont dû quitter sans autorisation comme le laissent entendre plusieurs personnes interrogées ? Plusieurs suppositions émises à leur sujet sans pour autant obtenir de vraies réponses. 

Pour l’instant, et nous avons pu le constater sur place après avoir été informé, ces jeunes garçons élisent domicile, la nuit tombée, au quartier populaire Haï Salem à proximité des habitations dites «Biens de wilaya» emmitouflés dans une couverture sale affrontant la rigueur du froid glacial du Sud. Selon des témoins riverains, ces garçons livrés à eux-mêmes s’enfuient dès qu’on les approche pour éviter de répondre aux questions. 
 

Néanmoins, ces mêmes riverains pointent du doigt et incriminent surtout les services publics qu’ils jugent défaillants de la Direction de l’action sociale (DAS) qui ont pour mission, disent-ils, de secourir des personnes abandonnées en hiver sans abri et vivant dans le dénuement absolu. 

La crainte de ces riverains c’est de voir, faute d’assistance et prise en charge de ces mineurs dès leur jeune âge, d’autres délinquants plus âgés les récupérer et les intégrer dans de réseaux de commercialisation des stupéfiants faisant d’eux des futurs dealers, le fléau social le plus répandu du moment. 

En tout état de cause, les voix de ces riverains s’élèvent pour suggérer qu’il est grand temps que les services publics concernés par ce phénomène des fugues de mineurs se penchent sur la question pour éviter que ces derniers ne tombent dans le piège de la toxicomanie ou la vente des stupéfiants.                                   

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