Une délégation du ministère de l’Energie conduite par trois PDG (Naftal, GCB, et GTP) s’est déplacée cette semaine à Béchar pour relancer le projet de délocalisation des dépôts de carburant (datant de 1940) et du centre enfûteur Gaz, un projet qui traîne depuis 2019.
L’implantation de ce projet de délocalisation, initialement prévue sur un site situé à une trentaine de km au nord de Béchar, sur la route d’Oran, a finalement été annulée, a-t-on appris de source sûre.
Prenant en considération les impératifs de sécurité pour un projet de cette importance, la délégation ministérielle, en concertation avec les autorités locales, a décidé que le choix de l’endroit de l’implantation du projet serait la zone inhabitable dite «Rajm El Kaâm» en allant vers Abadla à proximité de l’ancienne gare abandonnée de Ksi ksou (60 km au sud de Béchar).
L’endroit sera traversé par le chemin de fer en direction de Tindouf. Le choix de terrain semble être cette fois judicieux car loin de toute agglomération urbaine et surtout répondant aux exigences de sécurité, notent les observateurs.
Le site actuel des dépôts de carburant ainsi que le centre enfûteur gaz opérationnel représente, de l’avis de tous, un réel danger car situé en zone urbaine entouré de plusieurs lotissements et édifices publics (école des cadets, clinique ophtalmologique).
Des réclamations ont été formulées par des riverains à proximité desquels sont situés des bacs vétustes de stockage de l’énergie.
La crainte légitime de ces derniers c’est de voir, insistent-ils, des déperditions de produits de carburant s’infiltrer dans la nappe phréatique et à quelques encablures d’un château d’eau en service.
Des recommandations ont été faites par une commission d’hygiène et de sécurité de la wilaya il y a quelques années au sujet de l’urgence du transfert de ces dépôts de carburant.
Aujourd’hui, on s’interroge surtout sur l’accélération de la réalisation du projet en question qui représente aux yeux de ces riverains une extrême urgence.