Batna : Lumière sur la «melahfa» auréssienne assortie de bijoux

14/02/2023 mis à jour: 03:27
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Des chercheurs, spécialistes et artisans ont mis sous les projecteurs, dimanche, à Batna, la «melahfa» des Aurès et ses accessoires traditionnels, bijouterie et cosmétiques, lors d’une journée d’étude organisée dans la perspective de l’inscription de cet habit traditionnel de l’Est algérien sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité. Au cours de cette rencontre organisée à la galerie Cherif Merzouki du complexe sportif et culturel de la cité Kechida, du chef-lieu de wilaya de Batna, les intervenants ont mis l’accent sur l’originalité de cette robe traditionnelle, transmise dans la région de génération en génération et qui continue de défier la modernité. Le directeur du centre national de recherche en préhistoire, histoire et anthropologie (CNRPAH) Slimane Hachi, a déclaré à l’APS que cette initiative prise par le CNRPAH sous l’égide de la ministre de la culture et des arts Soraya Mouloudji intervient dans le cadre de l’inscription de l’habillement féminin de l’Est algérien sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Le même responsable a souligné que cette rencontre est la deuxième du genre, après celle organisée le 2 décembre dernier, le but est de présenter des interventions sur l’habit féminin local, du point de vue de l’histoire et de l’anthropologie, ses accessoires, bijoux, cosmétiques, tatouages associés à cet habit. Les chercheurs, spécialistes et artisans associés à cette rencontre, contribuent à constituer un dossier avec des indications détaillées sur l’habit féminin de l’Est algérien et ses variantes locales, telle que la melahfa des Aurès, la gandoura de Constantine, la djebba kabyle et autres, pour le présenter devant l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), afin de les classer patrimoine immatériel de l’humanité. Pour sa part, le directeur local de la culture et des arts, Abdelhak Amer Benrahou, a mis l’accent sur l’importance de cette rencontre qui a regroupé avec les différents intervenants, des associations qui participent à l’élaboration d’un dossier complet, argumenté et documenté. Le chercheur de l’université Batna-1 Yazid Bouhnaf a souligné que la melhafa en tant qu’héritage commun à plusieurs wilayas de l’Est, est associée à des bijoux, un maquillage et des tatouages, typiques de la société auressienne ancienne. Hayat Messaouda Bouali, artisane et professeur d’histoire à la retraite, a indiqué dans sa communication que la melahfa est enracinée dans la région, à l’origine c’est une robe en laine fine, d’abord de couleur noire et blanche, ensuite les couleurs vives tirées de la nature seront ensuite introduites dans sa confection. Cette rencontre, qui a attiré un public nombreux, a donné lieu à plusieurs interventions, notamment sur «L’habit traditionnel féminin dans l’Est algérien», «La Melahfa chaouïa, histoire, authenticité et élégance» et «l’habit traditionnel, identité sociale».

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