Batna : la moudjahida Oumhani Bousseta n’est plus   

22/02/2023 mis à jour: 04:03
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La moudjahida Oumhani Bousseta

La moudjahida Oumhani Bousseta, surnommée la Chahida vivante, s'est éteinte hier à la suite d'une longue maladie à   l’âge de 89 ans, dans la commune de T’kout, wilaya de Batna, a-t-on appris de ses proches. La défunte sera inhumée après la prière El Asr au cimetière de T’kout, sa   ville natale et son lieu de résidence.  Oumhani Bousseta, née au douar Zalatou de T’kout en 1934, est issue d'une   famille de militants et de révolutionnaires, selon le secrétaire de wilaya de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Rahmani El Abed, qui a   souligné que le parcours de la défunte a été très rude après son agression au début de la Révolution lors de l’attaque menée par les forces d’occupation contre le village Akriche le 19 novembre 1954 durant laquelle plusieurs habitants furent tués, dont son père. Dans cette attaque, Oumhani avait également perdu sa sœur Djemaa, une des premières chahidate de la région, ainsi que Mansoura Bousseta, Fatima Djaghrouri et Fatima Berahaïl qui furent respectivement sa tante, la   belle-fille de sa tante et sa nièce, avait affirmé dans une ancienne déclaration la défunte.  Elle avait également déclaré que leur maison située sur les hauteurs du mont Chenaoura fut un centre de l’ALN et auparavant un refuge pour 16 membres de l’Organisation spéciale (OS), dont Rabah Bitat, Amar Benaouda et Mohamed Boudiaf. Ce milieu révolutionnaire a amené Oumhani à rejoindre les rangs des moudjahidine en 1956.  Son surnom de «chahida (martyre) vivante» elle le doit au fait qu’elle avait survécu à son égorgement par les forces d’occupation qui venaient d’égorger sous ses yeux son mari le chahid Djaghrouri Mohamed Ben Chaouch vers fin novembre 1956. Découverte gisant dans son sang, elle fut secourue par un groupe de moudjahidine qui l’avait transportée sur un brancard en branches de genévrier jusqu’à l’hôpital de la Wilaya I historique à Kimel sur une distance de 50 km, où elle avait reçu les soins pendant 40 jours avant de pouvoir se lever. Oumhani avait poursuivi son combat pour la liberté jusqu’à l’indépendance du pays, devenant un symbole de la résistance dans la région.

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