Bassin du Congo : Inquiétudes face aux menaces du patrimoine forestier

03/09/2023 mis à jour: 01:24
AFP
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Photo : D. R.

Les participants à un sommet régional sur la conciliation de la production alimentaire et de la conservation de la biodiversité dans le bassin du Congo ont exprimé la semaine écoulée à Kinshasa de «vives inquiétudes» face aux «menaces immédiates» qui pèsent, selon eux, sur ce patrimoine forestier.

Dans la déclaration finale de cette rencontre qui s’est déroulée du 29 au 31 août dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), les 230 participants se sont dits inquiets face à «la déforestation, la dégradation des forêts, le changement climatique, l’agriculture non durable». Représentants des organisations de la société civile, de peuples autochtones et de gouvernements, les participants ont estimé qu’il était urgent de «trouver un équilibre entre la conservation et la souveraineté alimentaire» dans la région du bassin du Congo.

Ils ont par ailleurs affirmé reconnaître le potentiel de «l’agroécologie en tant que solution fondamentale» pour établir des systèmes alimentaires résilients au changement climatique et renforcer les communautés locales. Dans leurs recommandations, les participants ont aussi relevé les difficultés auxquelles sont confrontés les peuples autochtones, les femmes ou les jeunes de cette région africaine en ce qui concerne la production alimentaire face aux effets du changement climatique.

Dans ce contexte, Joséphine Atangana, membre de l’organisation paysanne de Yaounde Afrique centrale (Propac), a estimé qu’il était important de «mettre en place les systèmes alimentaires résilients et acceptés culturellement tout en renforçant le rôle des femmes et des jeunes dans les pratiques de conservation et d’agroécologie».  Interrogé par l’AFP, Joseph Amuri Nyembo, un chercheur congolais en développement rural, considère qu’ «avec les multinationales qui achètent les ressources et les concessions, les peuples autochtones sont chassés de leurs terres».

C’est pourquoi, dans la déclaration finale, les participants se sont exprimés en faveur des «droits fonciers des populations autochtones et de la lutte contre l’accaparement des terres».

En plus des pays du bassin du Congo que sont le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo Brazzaville, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale et le Gabon, les participants sont venus de l’ensemble du continent et au-delà.

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