Le gouvernement procédera à l’ouverture du capital du Crédit populaire d’Algérie (CPA) et de celui de la Banque de développement local (BDL). Pour la première banque, l’opération interviendra avant fin 2023. La BDL suivra en juin 2024.
C’est ce qu’a indiqué hier le ministre des Finances, Laaziz Faid, dans une déclaration à la presse en marge de sa présentation de la proposition de loi organique modifiant et complétant la loi organique relative aux lois de finances, modifiée et complétée, devant la Commission des affaires économiques et financières du Conseil de la nation. Cinq jours après l’annonce faite par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le premier argentier du pays revient ainsi sur le dossier pour donner des détails sur les dates du lancement sur le processus d’ouverture du capital de ces banques. Une opération qui se fera à hauteur de 30% via le marché boursier en attendant que d’autres pas soient franchis dans ce cadre, sachant que le chef de l’Etat a évoqué le lancement de l’opération pour «deux ou trois banques».
Et dans le sillage, notons-le, des réformes du système financier national, un dossier dans la prise en charge a fait face à de nombreux blocages depuis son lancement. Ce qui a retardé son aboutissement, alors que la question consiste à favoriser progressivement le financement de l’économie par le recours au marché. Ce projet dont les derniers contours se dessinent s’inscrit également dans le cadre de l'adaptation du secteur bancaire aux mutations internationales et de la dynamisation de Bourse. De même qu’il vise l'amélioration de l'efficacité du management des banques publiques dont les lacunes et les dysfonctionnements en matière de gouvernance sont connues.
Ce qui n’a fait que fragiliser la confiance des investisseurs envers le marché. Ce qui a impacté lourdement les performances de l’économie nationale. Avec la décision de mener à bon port l’un des chantiers les plus importants des réformes financières, d’autres démarches sont à attendre pour ce qui est notamment du renforcement du contrôle bancaire, l'amélioration du marché du crédit et la dynamisation du marché financier après l’adoption de la loi monétaire et bancaire.