Provoqués par une terrible sécheresse sévissant sur la wilaya de Biskra depuis des mois, des agriculteurs montent au créneau pour mettre en avant leurs préoccupations et difficultés à se procurer cette matière nécessaire et indispensable pour leurs activités.
En effet, ils sont de plus en plus nombreux à exprimer leurs soucis de plus en plus prégnants quant à l’accès et à la disponibilité de l’eau d’irrigation se faisant rare à cause d’une pluviométrie récalcitrante, de l’assèchement des nappes phréatiques et de la fermeture des vannes des barrages de Foum Guerza et de la Fontaine des Gazelles, dont les niveaux sont au plus bas, a-t-on appris. Les fellahs du périmètre agricole de Laâzima, dans la commune de Loutaya, planté d’oliviers, de grenadiers, de citronniers, d’abricotiers et de pistachiers et où les champs de légumes à l’air libre courent à perte de vue, sont dans un désarroi indescriptible à cause de la rareté de l’eau d’irrigation mettant à mal leurs exploitations. «Nous n’avons plus d’eau d’irrigation depuis des mois, car l’ONID qui nous en fournissait à partir du barrage de la Fontaine des Gazelles a décidé de fermer les vannes en attendant que le niveau des eaux remonte à des quantités exploitables. Nous appelons les autorités compétentes à nous aider à trouver des solutions pour sauver nos parcelles agricoles du dessèchement et du dépérissement», a souligné un jeune arboriculteur se disant révulsé par la situation et fortement peiné de voir ses dizaines d’oliviers se rabougrir à vue d’œil faute d’eau, alors qu’il s’est toujours acquitté des redevances réclamées par le prestataire en charge de lui fournir des quantités d’eau d’irrigation proportionnelles à ses besoins.