Les marchands informels qui avaient été délogés des abords de la cité du 8 Mai 1945, dans la commune de Bab Ezzouar, ont repris leurs activités commerciales, mettant ainsi au défi l’autorité des pouvoirs publics.
D’après les responsables de l’APC, ces marchands ont été conviés, il y a de cela deux années, à rejoindre leur lieu d’affectation, à savoir des étals dans un marché couvert se trouvant à quelques centaines de mètres du marché informel. Mais ces derniers ont refusé de s’y installer pour ne pas s’acquitter des charges et des impôts.
La liste des bénéficiaires a été établie par les représentants des commerçants qui se sont constitués en commission, apprend-on d’un responsable local. Quelques jours après l’éradication du marché informel, les marchands se réinstallent dans les mêmes espaces d’où ils ont été délogés. Les habitants continuent donc de subir les désagréments qui émanent des étals de ces marchands. «En plus des odeurs nauséabondes, nous sommes obligés de supporter les pires insanités. Les marchands ne respectent personne.
Ils leur arrive même d’agresser les résidants de la cité, qui osent s’opposer à eux», déplorent les habitants. «Nous lançons un appel urgent aux autorités compétentes afin qu’elles interviennent et nous délivrent de leur emprise», concluent-ils. Pour éradiquer le commerce informel, il ne suffit pas de mener des opérations à caractère conjoncturel. Il est impératif que les pouvoirs publics assurent un travail de continuité afin d’arrêter toute tentative de reprise de l’activité commerciale informelle. En dehors de cette démarche, il est pratiquement impossible d’endiguer le phénomène.
Plusieurs marchés informels éradiqués par les services de sécurité ont repris leurs activités de plus belle, à l’instar du marché se trouvant aux abords de la cité Cosider dans la commune de Bordj El Bahri, ou encore celui de Dergana, qui continue de pénaliser les habitants depuis une trentaine d’années. «Le marché informel de Dergana s’étend sur plusieurs centaines de mètres carrés. Les marchands qui y activent sont décidés à rester sur place malgré les désagréments qu’ils nous causent», confie un habitant de Dergana.