L’avionneur européen Airbus table sur un besoin de 40 850 avions passagers et cargos neufs d’ici à 2042, qui portera la flotte mondiale à 46 560 appareils, estimant que la croissance du trafic aérien mondial et le remplacement par les compagnies aériennes de leurs avions par des appareils émettant moins de CO2 devraient conduire au doublement de la flotte mondiale dans les 20 prochaines années.
Dans ses prévisions annuelles, publiées hier, cette estimation est en légère hausse (3,4%) par rapport à la précédente publiée avant le salon de Farnborough, en juillet 2022. Si Airbus table sur davantage d’avions neufs, il anticipe que les appareils destinés à répondre à la croissance du trafic aérien seront un peu moins nombreux (23 680 contre 24 050 lors des précédentes prévisions), mais que le besoin en avions destinés à remplacer des appareils de génération précédente sera plus important (17 170 avions, contre 15 440 auparavant).
Le nombre d’avions déjà en service et qui le seront toujours en 2042 est donc revu à la baisse, de 7440 à 5710 appareils. «Nous constatons une augmentation des livraisons, mais il s’agit davantage de livraisons de remplacement, pour le renouvellement de la flotte et pour des avions plus économes en carburant», a résumé Bob Lange, responsable de l’analyse commerciale et des prévisions de marché chez Airbus.
Le secteur aérien mondial s’est engagé à la neutralité carbone en 2050, ce qui passe notamment par des avions plus économes en carburant, donc émettant moins de CO2. Actuellement, seul un quart de la flotte en service concerne des avions de dernière génération, qui consomment jusqu’à 25% de carburant de moins que la précédente.